Les chasseurs se sont immobilisés, médusés. Devant eux, dans la clairière, un cerf d’une taille inhabituelle se dresse majestueux, arborant sur la tête une imposante ramure.
» Le Maître de la forêt ! « Les Gaulois l’ont reconnu à la touffe de poils clairs en forme de croissant de lune qu’il porte au milieu du front. C’est le vieux solitaire, celui qui, dit-on, ne revient que tous les trente ans, ce cerf insaisissable dont les anciens parlent à la fin des banquets, quand la cervoise délie les langues et fait remonter à la mémoire d’interminables histoires de chasse. Qu’attend-il ainsi dans cette pose solennelle ? Son flair si aigu ne lui a donc pas signalé la présence des hommes ? L’animal remue une oreille, tourne lentement la tête. Son regard fixe les chasseurs… Pourtant, sans se presser, avec toute la dignité qui sied à sa stature, il fait quelques pas avant de prendre son élan pour bondir, avec puissance et agilité, au-dessus d’un fourré. Remis de leur surprise, les Gaulois s’apprêtent à se rendre au village annoncer leur extraordinaire rencontre. Un long brâme les arrête. Le cerf ne doit pas être loin. Ils se précipitent à sa recherche. Quelle fierté s’ils pouvaient le capturer ! Quel accueil triomphal s’ils ramenaient le Maître de la forêt ! Ils aperçoivent à nouveau le cerf à quelque distance d’eux, la tête levée pour brouter des branchages. Il paraît les attendre. Dès qu’ils approchent, il reprend sa course avec calme et gravité. Une fois, deux fois, vingt fois le cerf laisse venir les hommes à portée de lance avant de s’échapper. Les Gaulois s’énervent : décidément le vieux solitaire se moque d’eux ! Mais ils finiront bien par avoir sa peau ! D’ailleurs le voilà acculé au pied d’une falaise. Les chasseurs, habilement, l’encerclent : ils ne peuvent plus le manquer ! De toutes leurs forces, ils lancent les javelots… Les armes se brisent sur le rocher. Au dernier moment, le cerf a disparu dans une anfractuosité de la falaise cachée par du lierre… Fous de rage en voyant qu’ils ont encore une fois été bernés, les Gaulois saisissent leurs épées et pénètrent dans la fissure de la falaise. L’obscurité devient bientôt totale ; ils avancent en tâtonnant dans un boyau étroit. Peut-être ont-ils tort d’insister ? Ne sont-ils pas en train de troubler la demeure de quelque divinité souterraine? Qu’importe : leur colère est si grande qu’ils ne réfléchissent guère à ce qu’ils font… Enfin, après s’être griffé la peau aux arêtes de la roche, ils débouchent dans une vaste grotte. Une faible lueur verdâtre descend de la voûte en partie effondrée. Sitôt entrés dans cette étrange caverne, les chasseurs poussent un cri et se prosternent contre le sol. En face d’eux, un curieux personnage attend, assis en tailleur. Il s’agit d’un noble vieillard vêtu à la mode gauloise, un torque d’or au cou, de magnifiques ramures ornées d’anneaux brillants sur la tête. » Cernunnos ! le dieu-cerf ! « … Le vieux solitaire, c’était donc lui ! Le dieu ouvre le sac rebondi qu’il tient sur les genoux. Des pièces d’or s’en échappent, roulent jusqu’aux chasseurs. Ceux-ci ne bougent pas. Ils semblent pétrifiés par la peur malgré l’air rassurant de Cernunnos. Ils ont l’impression que leurs membres se raidissent, que leur corps se fige. Leurs paupières s’alourdissent. Incapables de lutter contre cet engourdissement, ils sombrent dans le sommeil. Quand ils se réveillent, la nuit est tombée. Ils sont seuls dans la grotte. Ils ne savent pas combien de temps ils ont ainsi dormi. Ils se demandent même s’ils ont réellement vu le dieu-cerf ou s’ils n’ont pas été plutôt victimes d’une hallucination. L’un d’entre eux, qui s’était relevé, bute contre un obstacle : le sac ! Non, ils n’ont pas rêvé. Le généreux Cernunnos, le dieu de l’abondance, a disparu, mais il leur a laissé un fabuleux trésor. Source : Légende de Cernunnos
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Il y a un passage merveilleux dans une des vieilles épopées du Roi Arthur. Il y est dit que quand les chevaliers de la table ronde commencèrent la quête du graal , ils plongèrent dans la partie la plus épaisse de la forêt sauvage. Intelligents chevaliers. Ils savaient où trouver la magie. Mais ensuite peut être, ils se montrèrent moins clairvoyants. Après tout, nos contes de fées ne commencent ils pas tous un peu de même façon ?
L’esprit-arbre, L’Elfe sauveur, la vieille Sorcière, ou la fontaine magique, sont tous découverts quand les héros quittent leurs villages bien ordonnés, leurs vies sages, leur chemin tout tracé, pour entrer dans le Monde Sauvage. Peut être est-ce simplement du bons sens que de considérer les chaos primaires de rocs, d arbres et d eau comme les plus puissantes sources d’énergie magique disponible. Dans de nombreuses traditions populaires et magiques, le monde est considéré comme le corps de la Terre Mère. Il n y a donc pas à s étonner que les arbres qui constituent sa puissante chevelure et les rochers qui constituent ses os, soient la source d’une telle magie. Qui que nous soyons, quelque soit notre origine culturelle, tous nos ancêtres furent tribaux à un moment ou un autre et vécurent proche de la magie. Où que nous vivions actuellement, le Monde Sauvage n’est pas si loin, peut être dans le parc naturel ou la forêt la plus proche. Il existe alors plusieurs façons de toucher du doigt cette magie du Monde Sauvage. Premièrement, comme la plupart des peuples traditionnels dans le monde, les Européens pré-chrétiens semblent avoir cru que la source du pouvoir shamanique se trouve entre le bas diaphragme et le milieu du ventre. Une fois que vous êtes dans les bois, portez votre attention sur ce point de votre corps. Ne vous préoccupez pas outre mesure de sa localisation exacte, c’est un peu différent pour chaque personne. Votre corps le trouvera pour vous, si vous portez simplement votre concentration à chercher la source primale de votre énergie interne. Gardez votre conscience à cet endroit, comme si c’était le centre réel de votre être. Une fois que vous avez fait cela, vous allez remarquer que les voies de l’énergie terrestre semblent vous traverser. Quand vous serez parfaitement concentrés, vous prendrez conscience de différentes » zones de pouvoir » dans la Terre. Quand vous avez trouvé un tel endroit, il y a quantité de choses que vous pouvez faire. Vous pouvez commencer par travailler avec les pierres et les rochers. La plupart, des simples cailloux aux plus gros rochers, possèdent un » soft spot » un endroit particulier où vous pouvez entrer en esprit. Utilisez votre intuition, vos yeux, et votre toucher pour trouver cet endroit particulier. Puis en méditation, entrez dans la roche. La mémoire de la Terre est contenue dans les roches, ses os. S’il y a une rivière ou un lac, un étang, vous avez un merveilleux endroit pour laisser aller un peu de votre bagage émotionnel. Dans certaines chansons populaires européennes, les amoureux déçus sont fréquemment assis au bord d’une rivière ou d’un lac. Pourquoi ? Parce qu’on croit que l’eau lave nos émotions négatives et nous purifie. Laissez aller dans l’eau vos problèmes, et visualisez les vous quitter définitivement. S’il y a une grande quantité d arbres, vous serez capable de localiser ceux qui vous aiment. Placez votre dos contre un arbre, s’il vous aime vous le sentirez. Puis vous pourrez devenir un avec votre arbre. Ressentez son essence aller dans votre » centre de pouvoir « . Puis ouvrez les yeux. Avec un peu de chance, vous verrez le monde avec les yeux de l’arbre. Enfin, vous pouvez simplement danser. Il n y a pas de raison particulière à se trouver dans un lieu de pouvoir. Vous pouvez aussi bien danser, bouger sur votre musique intérieure et sur la musique du soleil et du vent. Les arbres et les rochers vont adorer. Source ? Maria Talantio était une déesse chtonienne, célébrée à Luginaissatis pour fêter la moisson, les récolte, et annoncer le début de l’automne.
L’assemblée de Lugus, dans la roue zodiacale, correspond à la saison des moissons où l’évolution printanière s’est achevée, et va laisser la place à l’involution automnale. Elle est un signe centripète comme la couleur bleue, qui va dépouiller la terre de son manteau de verdure, la dénuder, la dessécher. C’est le moment de la fête de Talantio, de la Mère. « Tailtiu d’où vient le nom ? Ce n’est pas difficile. Tailtiu, fille de Magmor, femme d’Echad le rude, fils de Duach le sombre, c’est elle qui fit la forteresse des Otages à Tara. Elle était nourrice de Lug, fils de Scal le muet. C’est elle qui demanda à son mari de défricher la forêt de Cuan pour qu’on tint une assemblée autour de son tombeau. Puis elle mourut aux calendes d’août. Sa plainte et ses jeux furent célébrés par Lugaid, d’où nous disons Lugnasad » (Dindshenchas de Rennes) Il est clair que la divinité dont on recherche les faveurs a un caractère chtonien. Le nom même de Tailtiu est caractéristique : Tailtiu, génitif Tailten, remonte à *Talantio, dérivé du même terme que talamh, le terme courant pour la terre en irlandais : *tala-mo, génitif talmhan, *talamon(os) : la racine est Tal-. Tailtiu et Trogan, nom de la terre au sens très précis de « productrice », sont synonyme. « Trogan est évidemment la productrice, la terre féconde, tandis que talamh est le sol, la force de la terre. Il n’y a donc aucun doute que le mois d’août n’ait été, chez les anciens Irlandais, le mois consacré à la Terre-Mère. » (J. Loth) Sa correspondance indienne est la fête de Tîj, célébrée au mois d’août, et consacrée à la déesse Pârvatî, la puissance de procréation. Aspect spatial, permanent et paisible, Pârvatî, la Fille-de-la-Montagne-Polaire (l’axe du monde) de laquelle jaillit l’énergie terrestre, est une aimable déesse. Nous discernons donc en Talantio beaucoup plus qu’une simple déesse éponyme : Talantio est l’Irlande concentrée en un point que nous appellerions volontiers l’Omphalos royal, le centre de la terre, l’axe du monde Cette garantie est particulièrement fiable : epo- et ashva- désignent bien le cheval, en gaulois et en sanskrit. De même meduos s’identifie à medha. Le gaulois -meduos qui veut dire « en morceau » évoque, tout comme le mot sanskrit , l’idée de sacrifice. « …Il existe dans la partie septentrionale la plus éloignée de l’Ulster, près de Kennelcunnil, une peuplade accoutumée, par un rite barbare, à se donner un roi de la façon suivante : toute la population s’étant rassemblée au même endroit, on amène au milieu de l’assistance une jument blanche. Et celui que l’on va élevé à la dignité de prince s’unit à l’animal. La jument est tuée aussitôt après et cuite par morceaux dans l’eau qui servira de bain au roi. Tout en se baignant il mange les morceaux de viande qu’on lui présente. Cela accompli, sa souveraineté et son autorité sont consacrées. » (Giraud de Cambrie) Cette description, bien qu’inversée par rapport à l’Ashvamedha indien (en Inde c’est la reine qui s’accouple symboliquement avec un étalon) est conforme aux préceptes celtes qui veulent que se soit la Terre-Mère qui octroie la souveraineté au futur prince en lui faisant « l’amitié de sa cuisse ». Ce sacrifice, enchaînant symboliquement les principes Terre-Mère, Lune-Eau, Sexualité-Fertilité, Végétation-Renouveau périodique permet de découvrir qu’aux fils des temps les divinités chtoniennes deviennent, dans les civilisations de cultivateurs, des divinités agraires. Le cheval ne fait pas exception à la règle. A Rome, lors de l’October equus, on sacrifié, au lendemain des récoltes un cheval dédié à Mars. Sa tête était garnie de grains en remerciement de la moisson engrangée tandis que la queue de l’animal était portée à la maison du roi avec grande célérité. En Celtie, c’est Maria Talantio la déesse Terre, la Jument-blanche qui assure par son sacrifice la pérennité et le bien-être matériel de son peuple. La commémoration perpétuelle et les jeux funèbres, les courses de chevaux, le marché, les concours de poésie sont la garantie et la contrepartie de ce bien-être. La non-célébration de la fête est une cause de calamité et c’est au prince régnant de veiller à ce que rien de tel ne se produise. Voilà pourquoi en ce jour on prie, non pas le dieu Lugus, mais la déesse Maria Talantio, la « Plus-grande-Terre », mère nourricière de Lugus. « Ce fut Lughaid à la longue main qui créa le premier l’assemblée de Tailtiu en commémoration annuelle de sa propre nourrice Tailtiu, fille de Maghmor et femme d’Eochaid, fils d’Erc, dernier roi des Fir Bolg comme nous l’avons dit plus haut, quand Tailtiu eut été ensevelie par Lughaid sous cette colline il fonda la foire de Tailtiu en souvenir d’elle. C’est pour cette raison qu’on appela Lughnasadh, c’est-à-dire nasadh ou commémoration de Lugh. » (History of Ireland) En résumé les relations de Lugus et de Talantio s’inscrivent dans le cadre d’une fête royale obligatoire, protectrice, garantissant la paix et l’abondance. Cette assemblée, selon les dates retrouvées sur la Table de Coligny, elle-même, durait très précisément dix-neuf jours. Source : http://druuidiacto.forumculture.net/t8-les-sacrifices-rituels J’ai trouvé un magnifique texte très inspirant sur la pratique de la magie naturelle, écrit par Morgane Lafey. Elle y donne d’excellents conseils sur le déroulement d’un rituel, d’inspiration chamanique, de bonnes bases, dont vous pouvez vous inspirer. Je vous invite à le découvrir.
« Après avoir lu, expérimenté, rencontré et écouté, participé à des rituels divers de traditions païennes, j’ai trouvé la méthode qui me correspond et je vais la partager avec vous. Comme toujours ce n’est pas LA méthode secrète cachée depuis toujours et 100 % infaillible, c’est celle qui j’ai sentie venir à moi, que j’ai écoutée et que j’ai suivi docilement, car les Dieux ont bien voulu me guider. Elle est tout à fait critiquable mais elle fonctionne si bien pour moi que je n’en changerais pour rien au monde. C’est une méthode simple parce que dénuée d’artifice, utilisant très peu d’objets matériels achetés, mais elle est complexe car elle demande de l’écoute, sans cesse, de l’ouverture aux éléments et aux Dieux, et surtout de savoir reconnaître leur message. Je ne vous dirai pas qu’elle sera facile à gérer, il est toujours plus simple de mettre en place du matériel et des lignes à réciter que d’écouter simplement. Seulement ces manières, pour moi, détournent du fond au profit d’une forme sans cesse améliorée et qui en met plein la vue, il faut bien le reconnaître ;o). Si vous me voyiez pratiquer vous ne comprendriez peut-être rien, et vous vous demanderiez quelle mascarade je joue car selon moi, il n’est rien besoin de d’expliquer aux Dieux, rien besoin de jouer, justement, les Dieux savent qui nous sommes et lisent nos intentions comme dans un livre ouvert. Pour moi tout ce qu’on lit constamment avec des rituels complexes etc. est une aide certaine pour le pratiquant débutant mais le principal n’est pas là. A vous devoir si cela vous semble cohérent avec votre système à vous d’apprendre de cela ou non. J’ai mis 6 ans à comprendre pour quelle voie j’étais faite…alors patience… I La magie de la prêtresse Pour commencer, je suis une prêtresse de la Déesse et des Dieux anciens du sol où je vis. C’est un fait établi pour moi, je n’en tire pas de fierté démesurée, je ne le cache pas particulièrement ni le crie sur les toits. C’est comme ça. De ce fait déjà, la magie pour moi est bien plus question de relationnel que de manipulation. Un jour, à la fin de la Lune orageuse, j’ai ressenti le besoin d’avoir un bijou symbolisant mon sacerdoce, mon dévouement à la Déesse qui n’a jamais cessé de me donner, y compris dans les difficultés d’apprentissage, dans ces douleurs si chargés de leçons… simple vanité, un bijou, qu’est-ce qu’un bijou, si peu en somme. Mais peut-être qu’en simple femme la beauté de l’objet matériel m’a appelée ! J’ai choisi une bague épaisse à entrelacs avec une belle améthyste facettée au milieu. Je l’ai mise dans de l’eau salée pour la purifier, puis dehors à la fenêtre pour la charger de soleil (ce qui est une erreur car l’améthyste se charge à la lune). Un soir, je l’ai prise en me disant que c’était le moment. Nous étions en Lune Nouvelle prête pour un nouveau départ et je ne le savais même pas tant mon quotidien m’avait happée, une fois de plus ! Je suis allée dehors sous la nuit noire et j’ai demandé à la Déesse que cette bague me rappelle mon devoir, la route que j’ai choisie dans les moments où la vie quotidienne nous emmène loin de nos idéaux. J’ai demandé que la bague me guide vers la sagesse, la justice, la sérénité et le bonheur. Le lendemain je suis tout de même allée voir ce que signifiait l’améthyste d’un point de vue spirituel, je ne connaissais que ses applications en santé. J’ai douté, et si cela ne correspondait pas à ce à quoi je l’avais destinée ? J’ai ouvert l’excellent livre de Reynald Boshiero, ma bible dans le domaine de la lithothérapie, et là j’ai découvert que l’améthyste était la pierre du Druide, du Brahmane, de l’Evêque même, celle qui représente le sacerdoce du prêtre en somme. Elle favorise l’élévation spirituelle, la concentration, la méditation et la sagesse. Voici une histoire magique, ma magie se manifeste de cette manière. Et j’en suis toujours surprise… Cette magie s’est présentée à moi lorsque dépassée par ma vie professionnelle et familiale j’ai dû réduire ma pratique spirituelle à son strict minimum. Un enfant en bas âge, une entreprise individuelle qui fonctionne très (voire trop) bien, et une maison cévenole vieille et en travaux, ont eu raison de mes prières quotidiennes et de mes heures de contemplation. En étant dans une période d’activité intense où je manquais de sommeil depuis plus d’un an, je crois que la spiritualité m’a paru limpide, aller de soi, les choses se sont éclaircies, j’ai fonctionné à l’instinct et j’ai éliminé le superflu. Maintenant je rends grâce en pensée aux éléments et aux Dieux presque chaque jour, mais la pratique elle-même est plus espacée. Par contre en période ascendante je cours au temple remercier les Dieux et les Esprits de leur aide, le paysage en lui-même incite à la gratitude permanente ! Bien sûr tout ceci a été possible grâce un travail préalable accompli ; un travail sur moi, sur ma famille, mes amis, ma spiritualité, le lieu où je vis etc. Pendant 6 ans j’ai jaugé mon caractère, mes défauts, mes qualités, mes faiblesses et mes forces. La grossesse, la naissance et le parentage d’une petite fille étonnante mais complètement absorbante, m’ont donné un aperçu de mes limites et de la manière dont il est toujours possible de les repousser. Et surtout, surtout, la maternité m’a enseigné la voie de la Déesse comme rien d’autre auparavant : les forces de la Déesse Mère, ses déceptions, ses inquiétudes, ses larmes, la souffrance physique archaïque de l’accouchement, le bonheur de l’allaitement, bref, quelle meilleur moyen pour connaître mieux la Mère que de l’être à son tour ? C’est vraiment là que j’ai décidé en connaissance de cause, et j’insiste sur cela car avant je ne me rendais pas compte, de devenir prêtresse de la Déesse en suivant la tradition que les Dieux, les Esprits et les lieux voudraient bien me faire connaître. II Les étapes préalables Comme je le disais avant de choisir cette voie, il faut travailler sur soi. On ne peut se consacrer aux autres et/ou aux Dieux sans avoir balayé devant sa porte. Ce travail ne se termine jamais mais il convient de bien débroussailler le terrain pour commencer. En effet s’il faut savoir qui vous êtes et quelles sont vos affinités, il faut savoir aussi à qui vous vous adressez. Les Dieux, Esprits etc. utiliseront toujours des codes, des métaphores, et des symboles qui leur permettent de rentrer en contact avec VOUS et vous seul. Personne ne peut, mieux que vous, comprendre et interpréter ses messages. Si vous vous connaissez, et savez quels sont vos animaux de pouvoir, les éléments dominants en vous etc. vous aurez des « interlocuteurs privilégiés » qui rendront votre dialogue avec les Dieux, Animaux, Esprits possible et réellement gratifiant. Après quelques messages compris, il sera plus facile de comprendre les autres. Par exemple, le jour de mon anniversaire, le vent secouait la maison et ouvrait constamment ma porte, je vis en hauteur et lorsque le vent souffle fort comme ça, on ne va pas dehors ! Je m’inquiétais car le soir s’il faisait trop froid, les invités que j’avais prévu pour ma fête ne serait pas bien, et la soirée, dehors, tournerait court. Au milieu de mon clafoutis aux cerises que je venais de cueillir, j’ai senti que cet appel était pour moi. L’Air est mon élément dominant, et c’était mon anniversaire. Je suis monté au Temple et j’ai remercié l’Air de son salut, j’ai fait tout un rituel impromptu pour entrer en contact avec lui, et ce fut merveilleux… les larmes aux yeux de tant de bonheur, je suis revenue aux fourneaux, avec dans mon cœur le plus beau cadeau d’anniversaire possible, les vœux de bonheur de l’Air. Le vent s’est calmé, par magie ( !), et la soirée a pu se passer sans grand vent mais avec un petit air complice, tout de même ! Le dialogue avec l’Air m’est personnel, pour vous ce sera autre chose mais il va falloir apprendre à le reconnaître. La connaissance des phases de la lune, des correspondances permettent aussi de reconnaître de nombreux messages, cela fait partie de votre apprentissage. Même s’il ne faut pas forcément apprendre par cœur, à terme, il vaut mieux tout connaître, mais en pratiquant, les détails se retiennent d’eux-mêmes. Le tout est d’être assidu au début sinon cela prendra plus de temps, à vous de voir comment vous souhaitez travailler. Personnellement je suis plutôt impatiente dans la vie mais dans le domaine de la spiritualité je ne suis pas pressée…cela laisse le temps de grandir. III Les objets et outils Ah ! les fameux objets. Boline, athamé, nappes, bol, calices etc. Plus le temps passe et moins j’utilise d’objets et pourtant j’en regorge puisque je les vends. J’utilise un petit boline ou un opinel blanc pour couper les plantes qui nous soigneront ou que je brûlerai pour la magie (mais c’est très rare), un petit bol en bois pour l’Eau et l’Ouest sur l’autel, un pour la Terre et le Nord, un bougeoir d’extérieur rouge pour le Feu et le Sud, et un petit porte encens à trois pied pour les résines voire les bâtons lorsque je suis pressée. J’ai aussi deux superbes statuettes de la Déesse et du Dieu mais dans un Temple, cela me semble obligatoire ! J’ai un chaudron pour brûler et mettre de l’eau, pratiques rares mais tout de même, je crois que c’est utile. J’ai aussi une baguette en chêne mais je crois que ce sera pour plus tard. Pour moi c’est le minimum, mais de nombreux rituels étant sur l’inspiration du moment je n’utilise pas toujours d’encens par exemple, et le vent symbolise très bien l’air ! On peut tout utiliser ou rien, les rituels fonctionnent toujours si la personne connaît sa magie. C’est en soi que la magie opère d’abord et c’est le magicien qui fait la magie pas les objets. C’est très important de partir de cela lorsque vous pratiquez. Vous êtes l’Axe du monde lorsque vous pratiquez, l’être humain est extrêmement puissant, il est le lien entre les Dieux, Esprits et la matière…En travaillant en connivence et harmonie avec eux ils vous révèleront le secret du bonheur. Car oui, tout est question de bonheur pour soi et pour les autres, nos semblables. IV La pratique au quotidien Si vous avez le temps il est très intéressant de commencer la journée par aller dehors, appeler les éléments, vous ouvrir simplement, chanter, prier et remercier en partant. Vous pouvez aussi effectuer ce petit rituel le soir, ou tout simplement, comme moi, quand vous le sentez. Sachant que je sens bien que plus je le fais souvent et mieux je vais ! Lorsque la pluie tombe, si rare chez nous, je vais remercier la Déesse et les Eléments pour un petit rituel sous l’eau. Je chante pour l’Eau et ma petite fille adore ça ! Elle n’a pas peur de l’orage même s’il l’impressionne. La pluie est une telle joie pour nous qui vivons dans le Sud où elle sait être si rare en été… C’est l’avantage de vivre à la campagne…je sais que je paraîs un peu dure lorsque je dis ça mais je vous conseille vivement de faire tout votre possible, si vous choisissez cette voie, pour vivre à la campagne. La nature proche nous oblige à vivre avec elle et nous apprend tellement ! Quand je pense que certains païens préfèrent aller chez Natures et découvertes le samedi après-midi au lieu de faire un saut dans la forêt de Rambouillet…j’avoue ne pas comprendre. La païen est un être de la Nature, pas un citadin. Je connais cependant un citadin qui vit en ville comme à la campagne, comme quoi c’est possible, il n’est pas consommateur, mange bio et vit quand même assez proche d’une forêt de ville. Cela peut-être un moindre mal, et de plus si votre pratique n’en souffre pas, pourquoi pas. J’ai tellement vu de « païen » vivre leur paganisme sur Internet et avoir la flemme de marcher quelques heures pour sentir la Terre. Pour moi on entre directement dans le New-age et dans la pratique de développement personnel plus proche d’un apport psychologique que réellement ésotérique. En somme la vraie pratique régulière c’est d’abord vivre avec la Nature, la Lune et les changements des saisons. Tant pis pour les rituels quotidiens si on ne peut pas. Subir un vent glacial lorsqu’on étend le linge, une coupure d’électricité à cause d’un orage, être bloqué chez soi à cause de la neige ou du brouillard, c’est en soi un bonne preuve d’humilité face aux Eléments et une manière de leur rendre grâce (si on ne les insulte pas ). Les Druides anciens ont toujours vécus dans la nature…une bonne alternative proposée par l’Ordre des Bardes Ovates et druides et d’essayer d’avoir un cabanon, un petit terrain à soi, où on peut aller se ressourcer pendant une semaine ou deux. Je trouve cette méthode très intéressante pour ceux qui travaillent en ville et ne peuvent pas trop s’éloigner (sans faire des kilomètres qui pollueraient la planète). Peut-être que votre but pourraient être d’économiser un peu d’argent pour acheter un petit terrain non loin d’une forêt et d’une Source (il en existe encore beaucoup), où vous seriez obligé d’aller chercher l’eau, de manger ce que vous trouveriez sur place, plantes, baies, etc.(pas de chasse s’il vous plaît !). Cela ne peut peut-être pas se faire en un jour, mais c’est possible d’en faire un projet et de faire le maximum pour le mener à bien. Il existe des ouvrages qui permettent de trouver des idées pour construire des cabanons écologiques à vivre qui nécessitent peu de terrain, voir pour cela les Editions Terre Vivante. Ensuite être païen au quotidien c’est agir en païen 24h sur 24. C’est ce que j’appelle la COHERENCE. Certes ce n’est pas un résultat que l’on peut atteindre tant il est toujours possible d’être plus cohérent mais c’est un but que l’on doit se fixer à vie je pense. Comment peut-on être païen et polluer constamment la terre avec ce qu’on mange ? Avec nos déchets (poubelles mais aussi eaux et excréments) ? Avec nos maisons ? les couches de nos enfants ? Comment peut-on se dire chaman et/ou païen et utiliser des produits d’entretien et cosmétiques qui sont testés sur des animaux dans d’atroces souffrances inutiles ? Et j’en passe… Je pense que nous devons arrêter d’être complaisant de chercher à tout prix à être païen avec un athamé et une grande robe de sorcier, être païen c’est viser la sagesse et la sagesse implique la mesure, et le respect de son environnement. Cependant attention ! Je ne vous dis pas ici : changez tout, tout de suite sinon la Déesse ne vous aidera pas. D’abord on ne pas changer tout d’un coup sinon on revient très vite à la manière dont on vivait avant. Il faut simplement changer une chose, puis lorsqu’elle est devenue une habitude que l’on ne remarque plus, en changer une autre. Apprenez à connaître vos limites, ne vous fixez pas d’objectifs trop grands mais restez vigilant et remettez-vous constamment en question. Ensuite les Dieux sont patients (chez eux le temps n’existe pas !) et ils ne jugent pas. Ils m’ont beaucoup aidé à une époque où j’étais beaucoup moins cohérente que maintenant, et j’espère le devenir de plus en plus car à chaque pas fait en sens, le bonheur ne fait que croître. Car oui la magie et la spiritualité est affaire de bonheur et d’harmonie, c’est ce vers quoi nous devons tendre, je pense. Les Dieux nous accordent bien souvent ce que nous souhaitons mais avec toutes les conséquences que cela comporte…faites donc bien attention à ce que vous demandez. La cohérence que je prône est celle du comportement citoyen de la Terre, citoyen de l’humanité. Si vous êtes équitable avec la Terre et que apprenez à la connaître, elle vous le rendra au centuple. Si vous êtes équitable et droit avec vos semblables ils vous le rendront aussi. Mais parfois ces retours ne sont pas visibles, pas aussi évident qu’on les voudrait. On peut passer une vie à comprendre comment le monde fonctionne et même plusieurs ! Quand je parle d’équité avec la Terre je peux donner un exemple qui peut vous paraître farfelu et pourtant… Une des plus grande de pollution domestique vient de nos matières fécales (sans parler des lessives et autres produits toxiques que nous rejetons dans les rivières). Pour tous, il est évident que nous devons aller déféquer dans nos toilettes, en utilisant de l’eau potable pour tirer la chasse, chasse qui emmène ensuite nos excréments dans l’eau (égouts, fosse septique etc.). Nous fonctionnons de cette manière depuis la nuit des temps et bien peu de gens souhaitent remettre en question ce confort. Car il s’agit bien d’un confort, celui de fermer les yeux sur un sujet honteux, qui gêne même les païens. Cependant la nourriture vient de la Terre, les déchets humains devraient retourner à la Terre pour favoriser le compostage naturel qui enrichit et nourrit la Terre et ses petits habitants de l’ombre. Même là, dans ce domaine nous prenons à la Terre sans lui rendre ce qu’on lui doit. Il arrivera bien un jour où cette Terre ne nous nourrira plus, pas pour nous punir, cela ne fonctionne pas comme ça. Mais simplement en conséquence…et là encore, bien peu de gens feront le lien entre cette affreuse conséquence et nos comportements de ce type. Heureusement on commence à s’intéresser aux toilettes sèches avec compost à la campagne où aux système de toilettes à installer en appartement qui n’utilisent pas d’eau (mais attention ! ils utilisent de l’électricité !). Quand je parle d’équité avec ses semblables je parle d’humanité simple et là encore ces comportement sont mis en marge et dérangent. Dès qu’on essaie de ne pas mentir, de prévenir, de respecter sa parole : on montre à l’autre ses défauts qui, s’il ne les accepte pas, va préférer se bercer d’illusion et partir vers ceux qui ne sont pas plus cohérents que lui. C’est un comportement humain, certes mais qui ne cadre pas avec l’exigence personnelle que j’ai. Etre honnête envers soi-même et avec les autres c’est l’être tout le temps partout, dans votre famille, dans votre cercle d’amis, dans votre travail et même si celui-ci requiert des méthodes manipulatrices. Je suis commerçante à la base et jamais je ne me suis trahie en conseillant ou en vendant à un client. Aucun métier ne doit vous obliger à devenir ce que vous n’êtes pas. Je ne dis pas que mon comportement est parfait loin de là, j’ai de nombreux défauts comme vous ;o), mais j’essaie, et je ne suis pas complaisante envers moi-même. Cette exigence est très importante pour toute personne souhaitant pratiquer la magie liée à la spiritualité et elle est pourtant rarissime, parce que plus difficile à obtenir qu’une jolie cape, ou une saie (qui d’ailleurs ne fait pas le Druide ;oD ). V Le Végétarisme Mais que vient faire le végétarisme la-dedans pensez-vous ? Est-ce nécessaire pour être magicien ? Non mais… J’ai connu de nombreux païens pro-chasse, viandards etc. J’aime moi-même énormément la viande que je mangeais crue habituée à en manger de la bonne, mon papa ayant été boucher. Un jour, par une expérience spirituelle, lors d’un voyage chamanique, j’ai compris qu’il me fallait arrêter de manger les animaux. Requête bien impossible à ignorer pour moi. J’ai décidé d’être végétarienne sans aucune préparation. Je me suis alors renseignée sur cette population, sur la viande, sur les besoins en protéines et acides aminés, sur les raisons qui motivaient les végétariens et végétaliens. Dès ce moment, j’ai découvert un autre monde, je me suis sentie coupable et pas seulement envers les animaux. D’autres l’ont expliqué mieux que moi aussi je vais faire court mais avec quelques chiffres vous comprendrez : · Les protéines d’un steak de 200g sont suffisantes pour combler le besoin de 30 personnes · L’eau manque et pourtant il faut 20 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande et seulement 48 litres pour un litre de céréales. 70 % de la consommation d’eau potable est consacrée soit directement à l’élevage soit aux cultures des grains destinés aux animaux d’élevage. · Les rejets d’élevages causent énormément de pollution : Rivières, nappes phréatiques, sources (tant déifiées par nos ancêtres). · Poissons : de nombreuses espèces sont menacées à cause de la sur-pêche. · La déforestation ! Ces vingt dernières années, 80 % des forêts vierges du Costa Rica ont disparu pour laisser place à l’élevage bovins des grands du Fast Food. L’Amazonie perd chaque année environ 5 millions d’hectares défrichés pour des pâturages écologiques inadaptés aux sols tropicaux et qui ne durent guère plus de 8 ans. · Le tiers-monde s’appauvrit en produisant du bétail pour l’exportation ou en cultivant des aliments qui serviront à nourrir des animaux de boucherie des pays riches. En mangeant de la viande nous sommes directement responsable de leur pauvreté. · Nous maltraitons les animaux de boucherie, volaille etc. d’une manière terriblement cruelle. Et j’en passe… Comment peut-on être païen et cautionner cela en fermant les yeux ? Les anciens n’étaient certes pas végétarien et appréciaient un bon sanglier mais comment réagirait un Druide antique en étant témoin de notre irrespect et de notre débauche ? Ils respectaient leurs animaux et dialoguaient certainement avec leurs Esprits, nous en sommes loin. Si être un païen moderne c’est composer avec la modernité, c’est aussi composer avec les comportements de nos semblables et essayer de rétablir l’équilibre, comme tout bon magicien. En somme pour moi être végétarien c’est dire non, je ne veux pas cautionner les excès de notre monde et l’hypocrisie ambiante. Cela fait partie de la cohérence dont je parlais. Mais à chacun de choisir ses chevaux de bataille et comme toujours on ne peut pas changer tout, d’un coup. Si vous tenez à manger de la viande, peut-être pourriez-vous réduire votre consommation, cela ne sera pas mauvais pour votre santé au contraire et choisir de la viande BIO, au moins vous ne cautionnerez pas la grande distribution qui maltraite sols et animaux. Pour le poisson préférez celui péché en haute-mer que l’on vend en magasin bio mais bon cela ne sera jamais parfait tant il est difficile de savoir ce qu’on mange lorsqu’il s’agit de la mer… Et pourquoi le végétarisme et la magie ? Parce qu’il m’est venu par magie aussi, la magie n’est pas toujours comme on se l’imagine… VI Les rituels réguliersIl est bon d’avoir quelques rituels auxquels vous êtes habitués, des gestes, des mots qui coulent naturellement sans que vous ayez besoin de réfléchir et sans que vous vous laissiez trop aller à la poésie impromptue, on finit par s’écouter parler… Mes rituels se passent toujours en extérieur, à vous de transposer dans votre temple chez vous ou la situation qui vous correspond. Cela fonctionnera certainement aussi bien si vous vous y mettez sincèrement. Voici un rituel simple type qui sert de « patron » à nombre de mes rituels. 1 Mise en place 2 Ouverture 3 Salut à l’Esprit du lieu qui nous accueille 4 Chant, tambour, mise à l’Unisson avec la Terre 5 Appel aux Esprits : sons et gestes 6 Appel des Dieux 7 Enoncer l’intention et lancer le charme 8 Remercier et partir Arrivée au Temple, entrer par l’Ouest (c’est assez traditionnel) puis saluer les Déités sur l’autel qui est à l’Est. Remplir le bol d’eau (je vais à la Source un peu plus loin), prendre de la Terre du Temple pour l’autre bol, allumer la bougie et allumer de l’encens sous la forme que vous voulez, un mélange préparé au préalable (par vous-même et pas par une boutique) est plus approprié. S’asseoir ensuite sur une pierre, ou par terre directement et se mettre à l’écoute du lieu. Ecouter simplement quelques minutes, les oiseaux, le vent, les feuilles etc. si vous êtes à l’intérieur recréez par visualisation un endroit naturel, un bosquet, une clairière ou tout autre endroit qui vous semble approprié. S’ouvrir. D’aucuns ouvriront leurs chakras, personnellement, je détaille moins : Mettre sa conscience dans son ventre s’y installer comme si le mental n’existait plus, sentir la connexion avec la Terre (l’ancrage et recentrage sur soi peut-être aussi un bon départ, voir page à ce sujet). Ouvrez alors votre ventre en quelque sorte, ayez l’impression que votre Aura s’étend et s’agrandit tellement que vous faites partie de tout ce qui vous entoure. Acceptez ce que vous sentez arriver vers vous (sauf si ça vous met mal à l’aise, dans ce cas ne vous inquiétez pas le corps a des protections naturelles et vous vous refermerez sans doute assez vite). Si vous êtes plusieurs, vous pouvez vous tenir la main ensemble et vous ouvrir les uns aux autres, ainsi qu’à l’environnement, vous pourrez ainsi partager vos impressions. C’est un commencement très important pour tout rituel de quelque nature qu’il soit. Le ralentissement de vos pensées, le fait de focaliser votre attention sur un endroit particulier du corps (le Hara), vous permet de rentrer dans un état préalable à la méditation indispensable pour ressentir les Esprits, Dieux, etc. C’est un passage obligé. Votre cerveau rentre alors en ondes alpha et se prépare à faire travailler le cerveau droit du ressenti et des émotions, le cerveau de la magie. Saluez l’Esprit du lieu et écoutez ce qu’il a à vous dire… Ensuite je chante une petite chanson simple souvent avec des sons qui s’accordent bien ensemble, ou les trois Awens druidique, qui permettent un excellent travail de la voix et de la concentration du son dans un endroit spécifique du corps. Dans un premier temps, essayez de chanter en sentant la résonance dans le Hara, vous pourrez ensuite la déplacer ou vous voudrez. C’est un long exercice surtout si vous n’avez pas l’habitude d’être conscient de votre chant mais là encore c’est un excellent commencement de rituel pour se mettre au diapason de la Terre. Vous pouvez aussi prendre un tambour chamanique et battre du tambour en chantonnant ce qui vient. Le mieux étant de savoir faire les deux pour savoir interchanger. Vient ensuite l’appel aux esprits : J’ai essayé de nombreuses méthodes mais celles que je lisais dans les livres m’ont profondément frustrées et m’ont semblées inappropriées à ma pratique. L’appel des Esprits n’étant pas une formalité mais presque le plus important, je préfère y passer du temps et en faire une des activités principales du rituel. Les Esprits des quatre directions sont des Forces gigantesques, pour lesquelles nous ne sommes pas grand chose à dire vrai ;o). Mais lorsqu’elles sont là, on les sent vraiment. Et elles ne viennent pas avec un appel complexe où on cherche ses mots, selon mon expérience. Les seuls moments de ma vie où je les ai sentis : pendant les rituels chamaniques, et pendant mes rituels solitaires. Il ne faut pas se tromper nous n’appelons pas là les Fées, les Lutins et autres représentants des 4 éléments. Nous appelons les Gardiens des directions, les Gardiens de la Tour du Est, Sud, Ouest, Nord (dans le sens des aiguilles d’une montre). Il est important de vous tourner vers eux lors de d’appel. Par conséquent j’ai décidé de les appeler comme je crois qu’ils le demandent. D’où l’intérêt d’être ouvert au lieu et au moment (voir début du rituel). Les chamans pensent que les Esprits ne comprennent pas notre langue aussi ils les appellent avec des bruits, sons, chants etc. Le tambour les appelle aussi. Les bruits divers permettent de ne pas avoir peur du ridicule et de sentir le bruitage associé à ce moment et à cet Esprit particulier. On peut ainsi siffler, souffler, grogner, faire AAAAAAAHHH etc. c’est à vous de sentir. La plupart des bruits ne pouvant pas s’écrire, je vous laisse choisir ;o) !. Une fois que l’on sent l’appel « verbal » effectué, on prend un temps pour sentir la présence, et se mettre en harmonie. Ceci permet d’apprendre à faire un appel efficace. Les manifestations sont différentes selon la « réussite » ou non d’un appel. Et cela s’acquiert avec l’expérience. Dans le chamanisme, je m’arrête là mais pour la pratique païenne rituelle régulièrement j’ai essayé de retrouver quelques gestes qui permettent de compléter l’appel. Après avoir « parlé », je tend les bras vers le ciel puis je ramène mes bras vers mon corps en mettant mes coudes contre chaque côté de ma taille, main à plat dans la position d’une personne qui reçoit un paquet ou un drap plié. Je pose ensuite mes bras en croix sur ma poitrine et joint mes mains entre mes deux seins en fermant le point de ma main gauche pour la recouvrir de ma main droite qui l’enveloppe. Pour moi ces gestes trouvés en une seule fois lors d’un appel symbolise tout ce que représente l’appel : Les bras vers le ciel de l’homme/femme qui appelle, les bras en position de réception pour accueillir, les bras sur le cœur pour garder en soi le don des Esprits et leur présence, les mains jointes pour marquer l’humilité et la reconnaissance de notre place dans l’Univers. Vous pouvez les essayer ou mieux trouver les vôtres en pratiquant, c’est très gratifiant de pratiquer selon ses propres ressentis, et cela donne confiance en sa propre capacité de prêtre ou prêtresse. Car qui étaient-ils sinon des personnes qui apprenaient à entrer en contact avec les Dieux et les Esprits ? Comment sont les Esprits aujourd’hui, qui sont-ils, qu’attendent-ils de ceux qui se vouent à leur service ? Peut-être plus que de lire et refaire ce que d’autres pensent juste. La prêtresse n’a d’ordre à recevoir que des Dieux et des Esprits. Si quiconque cherche à vous imposer un culte avec des méthodes spécifiques qu’on ne peut changer, sachez qu’il travaille dans SON système. S’il vous correspond de le suivre faites, sinon ne vous soumettez pas et n’attendez que des Dieux. Soyez autonomes ! Nos sociétés ne transmettent plus de savoir païen et rien n’est règlementé aussi dès que quelqu’un a suivi une quelconque formation il peut se dire druide, chaman, haut prêtre etc. Sachez qu’en 7 ans je n’ai JAMAIS rencontré personne qui se donne un de ses titres et qui en soit digne. La plupart sont des insultes aux titres nommés et je trouve cela très déplacé. En me disant prêtresse j’aime à penser que je sais rester à sa place, une simple place de personne qui voue sa vie à des Dieux, cela n’implique pas d’avoir la sagesse et les compétences d’un druide ou d’un chaman. Si cependant vous les avez, les Dieux et les Esprits sauront les reconnaître, et vos semblables aussi… Appeler les Dieux avec lesquels vous souhaitez travailler ou pour lesquels vous faites ce rituel (poème, chants, sons, danse). Je chante souvent à la Déesse… Puis définir l’intention de votre rituel : remerciement, soin à la Terre, rituel saisonnier, prière, rendre grâce à la Déesse ou aux Dieux divers avec lesquels vous travaillez, charger un objet etc. Pour tout rituel de magie opérative (type guérison, travail, amour etc.), c’est à ce moment qu’il faut opérer. Enoncez clairement ce que vous souhaitez en un petit quatrain qui rime, répétez-le trois fois (c’est ce qu’on appelle lancer le charme). Brûlez les plantes, faites le rituel tel que vous l’avez préparé etc. et pour cela vous pouvez faire comme moi et là encore agir selon l’impulsion du moment ou vous aider d’un petit bouquin de rituel type « Bible des charmes et des enchantements » chez Trédaniel ( je ne vous conseille pas Sperandio). Mobilisez l’énergie si vous le sentez (cône de pouvoir etc.), personnellement j’y mets ma simple volonté, ma concentration et ma détermination et ça marche parfaitement. Je pense que la confiance est un élément essentiel. Quand vous sentirez la protection de la Déesse, elle sera peut-être tellement forte que vous perdrez pied, faites attention cela ne fait pas de vous un demi-Dieu ;o))). Lorsque je sens que le rituel touche à sa fin, en général c’est simple j’en l’impression que le message est parti, que chaque mot ou chaque geste qui serait répété serait une insulte à ceux auquel je m’adresse (du type tu as bien compris hein ?). Je remercie les Esprits, et mes Dieux et je laisse le Temple empreint de la présence de ces Forces merveilleuses. Il devient ainsi un lieu tout à fait magique. Si vous travaillez chez vous je vous déconseille de garder les charges d’énergie si forte dans votre salon, cela risque de devenir tendu ! Aussi je vous conseille pratiquer dans un cercle en le projetant comme on le fait traditionnellement et en le bannissant à la fin du rituel. Cela permet de rendre à votre salon son occupation de base. Je ne projette pas de cercle et je ne congédie pas les Esprits des 4 directions. Le cercle est tangible dans mon temple aussi je n’en voie pas l’utilité, il est toujours là. C’est un Temple à flan de colline, avec un endroit plat délimité par un carré en pierres sèches avec une ouverture à l’Ouest. Chaque mur est orienté sur une direction la colline étant face au Sud. Le cercle est dans le carré. Quant aux Esprits ils sont chez eux, je ne peux pas leur dire, moi Morgane toute petite sur ma planète, je n’ai plus besoin de vous, partez, et j’aime autant qu’ils restent… En outre, sincèrement je ne pense pas qu’ils répondent à nos souhaits de venue et de départ. Imaginez si une fourmi agissait de cette manière avec vous. En ce qui concerne les Dieux c’est pareil voire plus grave encore. Pour la pratique rituelle régulière j’ai mes méthodes dans la tête, je fais mon rituel quelque soit le temps, le froid, quand « on » m’appelle, j’y vais et c’est irrépressible. Et si je n’ai pas de bougie tant pis. Parfois je supprime des passages, c’est en fonction du moment, du but. Parfois je vais juste énoncer un remerciement, une prière, une offrande, ou simplement méditer, ma petite fille aime bien jouer dans le temple, elle prend les petits bols et fait de la dinette avec, quel rapport avec la Terre ! Et pourtant mon rituel se passe toujours exactement comme il se doit. VII Conclusion Je pratique peu la magie opérative parce que je crois que la vie s’installe d’elle-même, parce que j’ai beaucoup de respect pour l’ordre des choses et qu’en fait, en ce qui me concerne, on m’apporte ce que je demande. A force, on apprend plus à faire attention à ce que l’on demande qu’à se concentrer pour obtenir. J’avais lu un jour que plus le magicien en apprenait sur la magie moins il ressentait l’envie de la pratiquer… Dans mes prières je parle de calme, de bonheur, de sérénité pour moi et mon entourage, de paix sur la Terre et d’illumination de l’homme. Non sans lancer quelques défis qui impliquent la souffrance et la force : lorsqu’on demande la sagesse on ne se rend pas toujours compte des « exercices » qu’on va devoir rendre ! La vraie magie se situe dans votre comportement, tout ce qu’on envoie nous revient, lorsqu’on fait ses courses, et lorsqu’on conduit pour partir en vacances. Le grand secret de la magie c’est que la Sacré n’est pas seulement dans la spiritualité, les Dieux, la magie et le cercle, le Sacré est indissociable de tout et nos Ancêtres l’avaient bien compris. J’ai connu un nombre insensé de « sorcières et de sorciers », de druides etc. qui passent tellement de temps à dire du mal de ceux qui ne font pas comme eux, et j’ai bien du recevoir toutes les malédictions cachées de ces gens tant ma manière de voir dérange depuis bientôt 7 ans que je suis cette voie. Ma boutique aussi dérange car j’essaie d’y maintenir mon idéal. Je n’ai qu’une chose à répondre à toutes ses personnes : le Sacré est partout, en vous et même en moi, je souhaite que la Déesse vous le montre et que cesse ces querelles stériles qui ne servent que nos égos. Lorsqu’on se concentre sur les autres on voit moins ses propres incohérences aussi, j’essaie de me concentrer sur moi, cela demande déjà beaucoup de rigueur ;o) ! » Source : Morgane Lafey La Déesse contemporaine ne l’est pas complètement. En effet, elle a de multiples aspects qui sont anciens mais l’ensemble qu’elle représente est récent. L’image que nous avons d’elle est un mélange de Déesses anciennes ; la Déesse archaïque mais aussi, la Déesse de la Lune, Déesse de la Terre (Gaïa), Déesse d’Avalon (Novala) etc. A la fin elle ne fait qu’une mais elle est un peu fourre-tout. Cela ne veut pas dire que ces aspects récents et syncrétiques ne soient pas pertinents, ils constituent la Déesse telle que nous la voyons aujourd’hui à notre époque. Et dans l’absolu c’est une bonne chose puisque nous travaillons à la servir aujourd’hui.
La Déesse de la Terre C’est la Déesse sous son aspect fertilité, la mère nourricière, celle qui, fécondée par le ciel, nous donne ses bienfaits via les diverses récoltes. Elle a du apparaître lorsque les hommes ont commencé à découvrir l’agriculture et l’élevage (au néolithique, âge de la pierre nouvelle). Avant, pour les chasseurs-cueilleurs du paléolithique (l’âge de la Pierre ancienne), tirant partie des ressources disponibles dans la nature, la Déesse mère étaient la nature simple grande pourvoyeuse naturelle, fertile. Il fallait la suivre, se déplacer pour trouver à manger et peut-être même être nomade. A présent, les hommes et les femmes se sédentarisent et prient la Déesse pour que les récoltes soient bonnes. La Terre devient certainement la Mère suprême, un peu comme les grecs la voient en Gaïa. Elle s’auto-féconde d’abord (par le pluie qu’elle représente aussi, l’eau) puis le ciel la féconde. Les grottes sont sa matrice. Cependant elle incarne aussi la terre de la putréfaction celle qui reçoit les corps et les compostent pour leur permettre de poursuivre leur cycle de vie, car même chez nous, rien ne se perd, rien ne créé, tout se transforme. Et là, elle montre son pouvoir de régénération, l’enveloppe charnelle de l’être humain, revient à la Terre et nourrit les organismes qui lui permettent de revenir dans ce cycle. L’homme nourrit la Terre après qu’Elle l’ait nourrit toute sa vie, pendant que son âme s’apprête à renaître dans un autre corps. De nos jours, nous sommes moins dépendants de nos récoltes, et pourtant..quelle joie de ramasser ses fruits et ses légumes, sachant que cette Terre nous nourrit. Lorsque nous faisons nos courses en magasin biologique, c’est encore Elle…toujours. Elle devient aussi la Déesse des récolte et de la fertilité métaphorique. C’est à dire celle qui nous aide à faire naître nos projets, à être fertile dans notre vie, dans nos productions artistiques (avec l’aide de la Lune aussi). C’est la Déesse qui pourvoit à tout ce qui est matériel, la réussite sociale, l’argent, la gestion du quotidien. Elle nous aide à être fécond dans tous les sens du mot, mais elle peut aussi nous empêcher, tout est histoire de route, de destin, de mise en place, de travail aussi et de mérite… La Déesse de la Terre est dure et intransigeante, nous l’avons tous expérimentée dans ce sens là… La Déesse de la Terre est aussi, à l’instar de Gaïa, la mère de tous les Dieux, la Source suprême. Cette Gaïa a même donné naissance à une théorie écologique très sérieuse qui se rapproche de notre manière de la voir : L’hypothèse Gaïa. (Citation Wikipédia) : « L’hypothèse Gaïa est la théorie initialement avancée par James Lovelock en 1969, mais également évoquée par Johannes Kepler plus tôt, selon laquelle la totalité de la matière terrestre vivante sur Terre (ou sur toute planète sur laquelle la vie s’est développée) fonctionne comme un vaste organisme (appelé Gaïa, d’après le nom de la déesse grecque), possédant une autorégulation qui adapte en permanence la planète à ses besoins. La notion de biosphère énoncée par Vernadsky en 1924 allait déjà dans ce sens. » En somme la Déesse de la Terre est très archaïque bien qu’actualisée. On la rencontre au détour d’une colline avec son ventre ou ses seins, elle est la Déesse de nos montagnes, nos forêts et de la végétation… Il est tout à fait possible de lui donner un nom, de travailler avec une Déesse précise (comme pour la Déesse de la Lune et la Déesse archaïque). La Déesse de la Lune La Déesse de la lune est aussi la Déesse céleste, la Reine des cieux, des étoiles, du ciel, celle qui règne sur ce que l’on sent sans le voir : l’intuition, la connaissance, l’esprit…insaisissable, brillante et majestueuse. C’est l’aspect grande Déesse par excellence. La Déesse céleste est considérée comme la Déesse de la Lune, des cycles mentruels, de la femme ronde et fertile (encore). Elle règne sur les eaux : mers, océans, fleuve, rivière, ruisseau et sources, artères et veines de la Terre Mère, sur les lacs, les puits profonds, les sentiments et les émotions. On lui confère alors trois aspects ou quatre (en ajoutant la lune noire comme partie distincte) selon les traditions mais je préfère indiscutablement le chiffre trois. C’est un aspect triple que l’on retrouve souvent les Dieux du monde (les Trois Mères des Celtes, la Trinité chrétienne, les trois aspects de Morrigan etc.) : La Vierge (celle qui n’a pas enfanté), la Mère, et la Vieille Sorcière. Ce cycle est inspiré de celui des humains, la Déesse ne change jamais et se renouvelle d’elle même. Elle est Jeune ou vieille à loisir. La Vierge est la Créatrice, la Dame de la vie et de la mort, la Déesse des étoiles, la Reine du Ciel, celle qui donne l’inspiration, l’Initiatrice. Elle est Diane, Dame de la Lune et de tout ce qui est sauvage, Vierge de tout and mariée à personne. Elle est aussi la Vierge Mère dont les couleurs Bleues et Blanches ont été empruntées par le Chrétiens Catholiques pour leur Vierge Marie. La lune croissante la symbolise ainsi que Vénus, étoile du matin et du soir. Sa couleur sacré est le blanc. La Mère est celle qui permet la préservation, la Dame de la Croissance et de la Fertilité, la Terre Mère, la Déesse des troupeaux, Dame de l’Amour, de la Fécondité et de la Fertilité de la Terre. Etant Déesse de la Terre elle est aussi celle de la Souveraineté, et le Roi ne peut avoir le pouvoir qu’en l’épousant lors d’une Cérémonie sacrée. La Pleine Lune la symbolise ainsi que la Terre, les fruits, les troupeaux et les champs… Sa couleur sacrée est le rouge. La Vieille Femme ou Sorcière est la Destructrice, la Dame du Déclin et de la Mort, Déesse de la Nuit et du Monde d’en bas, de la grotte et de la tombe. Car ce qui naît doit grandir, vieillir et mourir et de ce qui est mort et pourri naît la fertilité retrouvée. La vie se nourrit toujours de la vie. La Vieille est la Truie qui mange sa progéniture, la grande nécéssité par laquelle la chaîne alimentaire et le cycle de la vie continuent. Par conséquent elle représente aussi la Deésse de la régénération. La Lune décroissante la symbolise, la Nuit noire, le silence de l’obscurité, la croisée des chemins à minuit, les hurlements de la veuve… Sa couleur sacrée est le noir. Par contre cette division en trois aspects différents et faisant référence à l’évolution, n’est pas une caractéristique ancienne. En effet, on apprend en lisant Janet Farrar et Gavin Bone : « la Triple Déesse est une synthèse de la Déesse traditionnelle aux neufs aspects d’origine Grecque et Romaine, faite par Robert Graves dans « The Witches Goddess ». Généralement les Déesses Triples sont trois vierges, trois mères ou trois vieilles femmes. On ne les trouve jamais sous la forme : Vierge, Mère et Vieille femme, ce qui ne veut pas dire que cette synthèse n’est pas pertinente ! ». Les païens wiccans la prient souvent en tant que Diane, Sélénée etc. La Déesse contemporaine est si proche de nous, si intellectuelle, qu’elle complète les aspects primitifs de la Déesse archaïque. La Déesse Mère est plus vaste, plus dense, et plus ancienne que n’importe quel Dieu. Pourtant chacun d’entre eux à une partie importante et puissante d’Elle. Je pense que nos ancêtres l’ont priée, côté à côté avec les Dieux du commerce, de la poésie etc. en fonction de leur quotidien, pour s’adresser à une divinité plus tangible, plus proche d’eux. La Déesse est proche de nous certes mais je ne crois pas que le cerveau humain soit capable de l’appréhender et à plus forte raison de la nommer. Le Divin suprême rayonne à une vibration si forte que nous aurions de quoi exploser ! Source : Morgane Lafey, http://www.paganisme.fr/paganisme/deesse La Déesse archaïque est aussi la Déesse archétypale, celle qui vit en nous, que certaines femmes ressentent naturellement et certains hommes aussi.
Pour pouvoir saisir son essence, il faut se connecter aux aspects de la femme les plus primitifs : la féminité, la force morale, la séduction, le côté Yin du Tao, les menstruations, la sexualité, la grossesse, l’accouchement, l’allaitement, la relation à l’enfant, la ménopause etc. Cette liste non exhaustive fait appel à tout ce qui existe chez la femme depuis le début de l’humanité, nous sommes très proche de cette femme archaïque qui est avant tout un mammifère. Ceci peut sembler choquant pourtant, nous avons de nombreux points communs. Je ne pense pas qu’il faille penser que c’est insultant, bien au contraire, il existe une pléïade de méthode instinctive qui nous rendrait bien service si nous arrivions à nous reconnecter à elle. Nous en parlerons dans le prochain cours. Il est évident que dans les début de l’humanité, les hommes ont été impressionné par cette faculté que la femme avait de donner la vie. Il est même probable qu’ils n’aient pas fait la relation avec l’acte sexuel comme le pense S.G.F Brandon, professeur de religion comparée de l’université de Manschester, en Angleterre.Le respect est donc allé de soi avec une certaine forme de divinisation. Peut-être même que les prémices du patriarcat datent de la découverte de l’importance du sperme dans l’acte procréateur. Marija Gimbutas, archéologue et anthropologue universellement considérée comme l’une des meilleures spécialistes sur le matriarcat (système social matrilinéaire géré par les femmes), parle d’un culte de la Déesse qui se serait répandu pendant toute la préhistoire. Elle est très décriée mais son travail est remarquable tant sur le terrain que sur le papier. Même si je pense qu’il ne faut pas la lire sans recul son ouvrage « Le langage de la Déesse » est très inspirant. (Citation Wikipédia) « Ce système ne se baserait pas sur une discrimination sexuelle, mais sur l’importance accordée au féminin, la femme incarnant la reproduction de l’espèce et son espoir de pérennité dans une dimension temporelle qui n’était pas linéaire comme elle le devint avec le patriarcat, mais circulaire et cyclique où prend naissance le mythe de « l’éternel retour ». L’existence d’un tel système social durant la préhistoire n’est plus guère mis en doute aujourd’hui, même si ethnologues, archéologues et anthropologues ne sont pas toujours d’accord sur sa définition. Ce qui pose davantage problème aujourd’hui est de savoir pourquoi et comment le patriarcat s’y serait substitué pour s’imposer avec l’invention de l’agriculture, entre -5000 et -3000. » Merlin Stone dans Quand Dieu était Femme nous dit ainsi : « « Dans les sociétés du paléolithique supérieur, où la mère était considérée comme la seule et unique parente, où le culte des ancêtres constituait apparemment la base des rites sacrés et où la généalogie ne tenait compte que de la lignée des femmes, l’image que le clan se faisait du créateur de la vie humaine était celle de la toute première femme qui fut déifiée comme l’Ancêtre Divine. Les nombreuses statuettes de femmes , qui ont été très souvent appelées Vénus nous en fournissent d’autres preuves tangibles. Bien qu’on ait pas encore établi de liens formels entre les statuettes féminines du paléolithique et l’émergence du culte de la Déesse dans les sociétés néolithiques et antique du Proche et Moyen Orient, du bassin méditerranéen et de l’Orient. » « Nous arrivons à l’invention de l’écriture avec laquelle débute la période historique, à la fois à Sumer (dans le sud de l’Iraq) et en Egypte 3000 ans avant notre ère. A l’époque historique, la Déesse Mère est vénérée dans tous le Proche et Moyen Orient. Malgré les nombreuses transformations qui ont affecté la religion de la divinité femme au cours des siècles, son Culte subsistera jusqu’aux périodes classiques gréco-romaines. Il ne disparaîtra complètement qu’en l’an 500 de notre ère, date à laquelle les empereurs chrétiens de Rome et de Byzance fermèrent les derniers temples de la Déesse. Mais son culte perdura certainement encore longtemps d’une façon souterraine, enfouie et mystérieuse comme nous le prouve Apulée et certainement bien d’autres. » http://terra.mater.free.fr/page1.html Les statuettes retrouvées représentent, telle la Vénus de Willendorf, des femmes corpulentes dont les attributs ressortent (gros seins, gros ventre, parfois grosses vulves comme les Sheela na Gig. Nous trouvons le même pensée chez Mircea ELIADE dans Le sacré et le profane : « La femme est donc mystiquement solidarisée avec la Terre; l’enfantement se présente comme un variante, à l’échelle humaine, de la fertilité tellurique. Toute les expériences religieuses en relation avec la fécondité et la naissance ont une structure cosmique. La sacralité de la femme dépend de la sainteté de la Terre. La fécondité féminine a un modèle cosmique : celle de la Terra Mater, la Genitrix universelle.(…) ». « Dans certaines religions, la Terre-Mère est imaginée capable de concevoir toute seule, sans l’aide d’un parèdre. On retrouve encore les traces de telles idées archaïques dans les mythes de parthénogenèse des déesses méditerranéennes. C’est une expression mythique de l’autosuffisance et de la fécondité de la Terre-Mère. A de telles conceptions mythiques correspondent les croyances relatives à la fécondité spontanée de la femme et à ses pouvoirs magico-religieux occultes qui exercent une influence décisive sur la vie des plantes. Le phénomène social et culturel connu sous le nom de « matriarcat » se rattache à la découverte de la culture des plantes alimentaires par la femme. C’est la femme qui cultiva, la première, les plantes alimentaires. C’est elle qui naturellement devient le propriétaire du sol et des récoltes. Les prestiges magico-religieux et, et par voie de conséquence, la prédominance sociale de la femme ont un modèle cosmique : la figure de la Terre-Mère. » Je pense qu’avant tout travail sur la Déesse il faut se connecter à cet aspect là, l’aspect primordial. C’est celui que dans l’absolu personne ne comprend dans son ensemble, et peut-être celui qui a toujours un peu effrayé… Cependant, ces valeurs matriarcales sont souvent considérées comme une sorte d’âge d’or pour les femmes, une vie merveilleuse et paisible. Certes, il est certainement plus agréable d’être du côté de celles qui gouvernent et ont le pouvoir, pourtant je ne sais pas si ces périodes étaient réellement plus marquées par la paix… Il me semble logique que le patriarcat ne soit pas bon pour les femmes, développant des valeurs qu’elles doivent absorber dans leur quotidien au détriment des leurs, mais le matriarcat ne doit pas être très bon pour les hommes non plus. Puisque nous arrivons à une époque de prise de conscience, à un moment clé où de nombreuses personnes de tout bord réalisent que le patriarcat n’est pas une solution pour l’humanité, il est possible encore de ne pas vouloir revenir en arrière et mettre plutôt en place une coopération qui prend en compte l’individualité des hommes et des femmes pour gouverner, vivre et mourir. Les hommes et les femmes sont faits pour vivre ensemble, par pour passer d’un état de domination à un état de soumission. Pour moi les hommes et les femmes sont plus « grands » que cela. » Source : Morgane Lafey, http://www.paganisme.fr/paganisme/deesse Le symbole primaire de l’indicible, c’est la Déesse. Sous une infinité d’aspects et des milliers de noms, derrière tant de métaphores, elle est réalité divinité manifestée, omniprésente à toute vie, en chacun de nous. La Déesse n’est pas séparée du monde, elle est le monde et inclut toute chose : la lune, le soleil, la terre, les étoiles, la pierre, la semence, la rivière, le vent, la vague, la feuille et la branche, le bouton et la fleur, la griffe et le croc, la femme et l’homme. La chair et l’esprit sont un. La religion de la Déesse est inimaginablement ancienne.
Le déclin du culte de la Déesse a privé la femme de modèle religieux et de système spirituel correspondant à ses besoins et à son expérience. Le dieu mâle caractérise les religions occidentales et orientales. Avatars, prêcheurs, prophètes, gourous et bouddhas sont quasiment tous des mâles. La femme n’est pas encouragée à explorer sa propre force et sa réalisation. Soumise à l’autorité mâle, elle doit s’identifier aux perceptions masculines et à leurs idéaux spirituels, renier son corps, étouffer sa sexualité, couler sa conception du monde dans le moule masculin. [...] Le symbole de la Déesse n’est pas une structure parallèle à celle du dieu-père. La Déesse ne régit pas le monde ; elle est le monde. Manifestée en chacun de nous, chacun peut la connaître intérieurement dans sa diversité magnifique. Elle ne requiert pas la domination d’un sexe sur l’autre et n’accorde aucune autorité aux chefs hiérarchiques temporels. Chacun doit révéler sa propre vérité. La divinité est vécue sous l’aspect de notre propre forme, féminine ou masculine, car elle a aussi un aspect mâle. Le sexe devient un sacrement et la religion consiste à relier l’être au cosmos. En tant que femme, la Déesse nous incite à percevoir notre divinité, à sentir que notre corps est sacré [...]. Mais la Déesse est tout aussi importante pour l’homme. Pour être moins évidente, l’oppression des hommes eux-mêmes dans le système patriarcal, dominé par un dieu paternaliste, n’en est pas moins tragique que pour la femme. L’homme est intérieurement divisé, d’une part, en un soi spirituel, sensé mater son émotivité et, d’autre part, en ses instincts animaux. Il doit lutter contre lui-même, en Occident, pour vaincre le péché, en Orient, pour tuer le désir et éteindre l’égo. Mais le dieu cornu incarne les vertus mâles positives, puissantes, venant de ses sources profondes et non le stéréotype violent et émotionnellement mutilant de l’homme dans notre société. L’homme qui correspondrait à l’image du dieu cornu, serait sauvage sans être cruel, en colère sans être violent, sexuel sans être coercitif, spirituel sans être asexué et capable d’aimer vraiment. Alors les sirènes, qui sont les déesses, chanteraient prés de lui. Notre culture actuelle inculque aux hommes que la virilité exige une absence d’émotion. On le dresse à fonctionner sur le mode militaire, à réprimer toute émotion, à ignorer les messages du corps. Il est sensé supporter l’inconfort, la douleur et la peur, pour mieux se battre et conquérir, que ce soit sur le champ de bataille, dans la chambre à coucher ou dans sa profession. Il doit être agressif et dominant, elle, passive et soumise. Dans le patriarcat, hommes et femmes fonctionnent au sein d’une hiérarchie où ceux d’en haut dominent et soumettent leurs subordonnés. Pour la femme, la Déesse symbolise son être le plus profond, le pouvoir libérateur, nutritif et bénéfique. Le cosmos est modelé comme le corps de la femme, qui est sacré. Toutes les phases de la vie sont sacrées. L’âge est une bénédiction, non une malédiction. La Déesse ne restreint pas la femme à n’être qu’un corps, elle éveille l’esprit, le mental, les émotions. A travers elle, la femme peut connaître la puissance de sa colère et de son agressivité, tout comme la force de son amour. Le symbolisme de la Déesse électrifie la femme moderne. La redécouverte des anciennes civilisations matriarcales nous redonne un sens profond de fierté, de notre capacité, en tant que femmes, de créer et de porter la culture. Dénoncer les erreurs du patriarcat nous donne un modèle de force et d’autorité féminines. La Déesse archaïque, la divinité primordiale, la patronne des chasseurs de l’âge de pierre et des semeuses de graines, sous l’inspiration de qui les animaux ont été domestiqués, les herbes médicinales trouvées, à l’image de laquelle les premières oeuvres d’art ont été créées, pour qui les mégalithes ont été érigés, celle qui a inspiré la musique et la poésie, est à nouveau reconnue dans le monde d’aujourd’hui. Par Starhawk (extrait de The Spirale Danse, New York, 1979) Avant la Terre avait un ventre rond de terre, une grosse bosse de terre,une grosse montagne de terre sans rien dessus.
Tous étaient cachés, enfouis dans cette terre : le soleil, la lune, les étoiles… Tous dormaient bien sagement. Un jour, le soleil qui sommeillait depuis longtemps dans ce ventre rond, dans cette bosse, dans cette montagne de terre, décida enfin de mettre le nez dehors. Il secoua ses rayons et, une fois bien réveillé, pris place dans le ciel. La lumière et la chaleur qui entraient par le trou qu’il avait fait en naissant, réveillèrent tous ceux qui dormaient sous terre, et tous ôtèrent le manteau de terre qui les recouvrait, et tous sortirent de terre sans plus tarder : Le kangourou en sautant, la fleur rouge du désert en se pavanant, le serpent en sifflotant, le cacatoès en cacatoant, la fourmi à miel en se pourléchant, le chèvrefeuille en embaumant… Tous chantaient en donnant leur nom, et tous avançaient en nommant de nouveaux êtres et de nouvelles choses qui apparaissent tantôt devant leur pied gauche, tantôt devant leur pied droit. Et ainsi en chantant et en marchant, ils firent naître les rivières, les arbres, les lacs, les dunes de sable… Et quand ils furent bien fatigués de ce long travail, et quand la terre fut bien peuplée, tous retournèrent dans le ventre, la bosse, la montagne, pour se transformer alors en rocher ou en arbre robuste. Créés au 16ème siècle par Sankaradeva, les Satras sont les monastères de l’Assam à vocation culturelle et artistique. Ils sont les seuls monastères qui existent dans l’Hindouisme. On en compte encore 665 répartis dans la vallée du Brahmapoutre. Ensemble, ils abritent environ 2000 religieux dont 1000 sur la seule île de Majuli. Les enfants y sont adoptés vers l’âge de 5 ou 6 ans, parfois plus jeunes. Leur destin sera de rester moines célibataires. L’enfant moine intègre pour la vie une cellule familiale composée de 2 à 4 moines de générations différentes. Quand il aura une vingtaine d’années, il accueillera à son tour un enfant tout en veillant sur ceux, devenus vieux, qui l’ont élevé. La plupart des moines du groupe des moines danseurs de Majuli ont déjà un enfant à charge. Chacune de ces familles monacales occupe une maison dans l’enceinte du satra qui est un foyer conforme au modèle laïque traditionnel, sauf qu’il n’est composé que d’éléments masculins. Les moines (ou bhakats) ne prononcent pas de vœux, et restent libres de quitter le monastère s’ils ont d’autres projets. Les départs restent cependant rares. Ils sont irrévocables mais n’enlèvent rien au lien fraternel qui unit ces hommes. Leur pratique religieuse de la bhakti (l’amour dévotionnel) et leur totale absence d’esprit prosélyte en fait des hommes tolérants et respectueux des idées des autres. Libres de se déplacer, les moines entretiennent des relations régulières avec leurs familles d’origine. Les rudes conditions de la vie rurale des moines-artistes de Majuli contrastent avec la subtilité de leur art. Outre les prières quotidiennes, ils pratiquent leurs disciplines artistiques au lever du soleil et à la tombée de la nuit et s’acquittent dans la journée des tâches domestiques, agricoles et artisanales. Ils ne vivent pas de dons et certains occupent un emploi à l’extérieur du monastère. Sankaradeva (1449-1568), fondateur des SatrasMaître spirituel avant tout, Sankardeva fut aussi un réformateur social, un humaniste et un visionnaire influent. Il fut notamment l’un des premiers à oser faire tomber les barrières entre les hommes de castes ou de religions différentes, à lutter contre les coutumes barbares de sacrifices humains et animaux. Mais c’est aussi à ses talents de poète, écrivain, musicien et dramaturge, que l’Assam doit son héritage artistique. Il comprit très tôt que les arts vivants seraient le meilleur outil pour faire évoluer une pensée progressiste issue des sagesses de l’Inde ancienne. Il créa alors des monastères pour des hommes qui s’appliqueraient dans leur vie quotidienne à mettre en pratique une philosophie de l’existence. Ils travailleraient aux champs pour gagner leur vie. Mais aussi, et surtout, ils seraient en plus artistes! Un concept qui reste inédit! Pour démocratiser la culture, il traduisit des textes du Sanskrit en assamais, la langue régionale, qu’il illustra dans un style universel, accessible aux illettrés. Devenu une figure emblématique de l’Assam, Sankardeva fait désormais partie intégrante de l’histoire de la pensée indienne. Source : Majulis Article écrit par Columbine, traduction de Valiel. C’est un article basique, mais un bon rappel pour tous.
1.) Le chant spontané – Je chantais sans arrêt quand j’étais enfant autrefois. Si bien que les jours passaient sans que je dise un seul mot : je les chantais. Bien qu’aujourd’hui je ne puisse pas chanter n’importe quand (et non seulement parce que ma voix n’est pas faite pour le chant), je trouve que de toutes les techniques que j’utilise pour atteindre cet état second, c’est la plus accessible et naturelle pour moi. 2.) La danse spontanée –C’est une technique qui peut m’échapper si je ne fais pas attention, comme tous ceux qui ont déjà dansé pour leurs dieux pourront le confirmer. Les Dieux aiment énormément quand on danse pour eux, et ils pourront parfois inspirer une personne jusqu’à l’extase… ou jusqu’à renverser la table de la cuisine, selon ce qui vient en premier. 3.) Simplement parler –Certains disent que cela ne suffit pas, qu’avoir une conversation avec ses Dieux n’est pas assez formel, que l’on ne devrait pas de peur de le faire de travers. A mon avis, c’est absurde. Croyez-moi, il est mieux de faire ce que vous pouvez plutôt que de ne rien faire du tout. Nos Dieux méritent notre attention, et ils l’obtiendront par de multiples façons qui ne nous attirent pas, à moins que nous leur offrions un peu de notre temps, le son de notre voix, et peut-être un petit plaisir au moins sur une base semie-régulière. 4.) Offrez ce que vous avez – Vous n’êtes pas obligé d’attendre de pouvoir acheter cette bouteille de vin hyper-chère. Buvez-vous du jus de pomme ? Du café ? Hermès aime le café, Apollon aussi (UPG). Cela nous coûte pas grand chose d’en partager un peu, si ? Parfois, ils demanderont directement ce que vous avez. Donnez-leur avec un cœur joyeux et révérencieux, et ils seront sûrement ravis de voir que vous les écoutez activement. 5.) Donnez pour donner – Offrez aux Dieux votre coeur, votre amour, vous-mêmes, et ces petites gâteries merveilleuses par respect et affection pour ce qu’ils ont déjà apporté dans votre vie, ou pour l’abondance de la terre à laquelle ils ont pourvu, et non simplement parce que vous voulez quelque chose MAINTENANT. Savoir vraiment apprécier est une chose simple et puissante. Voici quelques façons dont j’honore les Dieux. J’ai eu de nombreuses expériences merveilleuses, et de grands succès en utilisant ces méthodes simples. Elles ne sont peut-être pas extraordinaires ou originales, mais les Dieux répondent à la sincérité, et ces méthodes ont au moins le mérite d’être sincères. http://traductionspaiennes.wordpress.com/2012/05/20/hello-world/ |