La Déesse contemporaine ne l’est pas complètement. En effet, elle a de multiples aspects qui sont anciens mais l’ensemble qu’elle représente est récent. L’image que nous avons d’elle est un mélange de Déesses anciennes ; la Déesse archaïque mais aussi, la Déesse de la Lune, Déesse de la Terre (Gaïa), Déesse d’Avalon (Novala) etc. A la fin elle ne fait qu’une mais elle est un peu fourre-tout. Cela ne veut pas dire que ces aspects récents et syncrétiques ne soient pas pertinents, ils constituent la Déesse telle que nous la voyons aujourd’hui à notre époque. Et dans l’absolu c’est une bonne chose puisque nous travaillons à la servir aujourd’hui.
La Déesse de la Terre C’est la Déesse sous son aspect fertilité, la mère nourricière, celle qui, fécondée par le ciel, nous donne ses bienfaits via les diverses récoltes. Elle a du apparaître lorsque les hommes ont commencé à découvrir l’agriculture et l’élevage (au néolithique, âge de la pierre nouvelle). Avant, pour les chasseurs-cueilleurs du paléolithique (l’âge de la Pierre ancienne), tirant partie des ressources disponibles dans la nature, la Déesse mère étaient la nature simple grande pourvoyeuse naturelle, fertile. Il fallait la suivre, se déplacer pour trouver à manger et peut-être même être nomade. A présent, les hommes et les femmes se sédentarisent et prient la Déesse pour que les récoltes soient bonnes. La Terre devient certainement la Mère suprême, un peu comme les grecs la voient en Gaïa. Elle s’auto-féconde d’abord (par le pluie qu’elle représente aussi, l’eau) puis le ciel la féconde. Les grottes sont sa matrice. Cependant elle incarne aussi la terre de la putréfaction celle qui reçoit les corps et les compostent pour leur permettre de poursuivre leur cycle de vie, car même chez nous, rien ne se perd, rien ne créé, tout se transforme. Et là, elle montre son pouvoir de régénération, l’enveloppe charnelle de l’être humain, revient à la Terre et nourrit les organismes qui lui permettent de revenir dans ce cycle. L’homme nourrit la Terre après qu’Elle l’ait nourrit toute sa vie, pendant que son âme s’apprête à renaître dans un autre corps. De nos jours, nous sommes moins dépendants de nos récoltes, et pourtant..quelle joie de ramasser ses fruits et ses légumes, sachant que cette Terre nous nourrit. Lorsque nous faisons nos courses en magasin biologique, c’est encore Elle…toujours. Elle devient aussi la Déesse des récolte et de la fertilité métaphorique. C’est à dire celle qui nous aide à faire naître nos projets, à être fertile dans notre vie, dans nos productions artistiques (avec l’aide de la Lune aussi). C’est la Déesse qui pourvoit à tout ce qui est matériel, la réussite sociale, l’argent, la gestion du quotidien. Elle nous aide à être fécond dans tous les sens du mot, mais elle peut aussi nous empêcher, tout est histoire de route, de destin, de mise en place, de travail aussi et de mérite… La Déesse de la Terre est dure et intransigeante, nous l’avons tous expérimentée dans ce sens là… La Déesse de la Terre est aussi, à l’instar de Gaïa, la mère de tous les Dieux, la Source suprême. Cette Gaïa a même donné naissance à une théorie écologique très sérieuse qui se rapproche de notre manière de la voir : L’hypothèse Gaïa. (Citation Wikipédia) : « L’hypothèse Gaïa est la théorie initialement avancée par James Lovelock en 1969, mais également évoquée par Johannes Kepler plus tôt, selon laquelle la totalité de la matière terrestre vivante sur Terre (ou sur toute planète sur laquelle la vie s’est développée) fonctionne comme un vaste organisme (appelé Gaïa, d’après le nom de la déesse grecque), possédant une autorégulation qui adapte en permanence la planète à ses besoins. La notion de biosphère énoncée par Vernadsky en 1924 allait déjà dans ce sens. » En somme la Déesse de la Terre est très archaïque bien qu’actualisée. On la rencontre au détour d’une colline avec son ventre ou ses seins, elle est la Déesse de nos montagnes, nos forêts et de la végétation… Il est tout à fait possible de lui donner un nom, de travailler avec une Déesse précise (comme pour la Déesse de la Lune et la Déesse archaïque). La Déesse de la Lune La Déesse de la lune est aussi la Déesse céleste, la Reine des cieux, des étoiles, du ciel, celle qui règne sur ce que l’on sent sans le voir : l’intuition, la connaissance, l’esprit…insaisissable, brillante et majestueuse. C’est l’aspect grande Déesse par excellence. La Déesse céleste est considérée comme la Déesse de la Lune, des cycles mentruels, de la femme ronde et fertile (encore). Elle règne sur les eaux : mers, océans, fleuve, rivière, ruisseau et sources, artères et veines de la Terre Mère, sur les lacs, les puits profonds, les sentiments et les émotions. On lui confère alors trois aspects ou quatre (en ajoutant la lune noire comme partie distincte) selon les traditions mais je préfère indiscutablement le chiffre trois. C’est un aspect triple que l’on retrouve souvent les Dieux du monde (les Trois Mères des Celtes, la Trinité chrétienne, les trois aspects de Morrigan etc.) : La Vierge (celle qui n’a pas enfanté), la Mère, et la Vieille Sorcière. Ce cycle est inspiré de celui des humains, la Déesse ne change jamais et se renouvelle d’elle même. Elle est Jeune ou vieille à loisir. La Vierge est la Créatrice, la Dame de la vie et de la mort, la Déesse des étoiles, la Reine du Ciel, celle qui donne l’inspiration, l’Initiatrice. Elle est Diane, Dame de la Lune et de tout ce qui est sauvage, Vierge de tout and mariée à personne. Elle est aussi la Vierge Mère dont les couleurs Bleues et Blanches ont été empruntées par le Chrétiens Catholiques pour leur Vierge Marie. La lune croissante la symbolise ainsi que Vénus, étoile du matin et du soir. Sa couleur sacré est le blanc. La Mère est celle qui permet la préservation, la Dame de la Croissance et de la Fertilité, la Terre Mère, la Déesse des troupeaux, Dame de l’Amour, de la Fécondité et de la Fertilité de la Terre. Etant Déesse de la Terre elle est aussi celle de la Souveraineté, et le Roi ne peut avoir le pouvoir qu’en l’épousant lors d’une Cérémonie sacrée. La Pleine Lune la symbolise ainsi que la Terre, les fruits, les troupeaux et les champs… Sa couleur sacrée est le rouge. La Vieille Femme ou Sorcière est la Destructrice, la Dame du Déclin et de la Mort, Déesse de la Nuit et du Monde d’en bas, de la grotte et de la tombe. Car ce qui naît doit grandir, vieillir et mourir et de ce qui est mort et pourri naît la fertilité retrouvée. La vie se nourrit toujours de la vie. La Vieille est la Truie qui mange sa progéniture, la grande nécéssité par laquelle la chaîne alimentaire et le cycle de la vie continuent. Par conséquent elle représente aussi la Deésse de la régénération. La Lune décroissante la symbolise, la Nuit noire, le silence de l’obscurité, la croisée des chemins à minuit, les hurlements de la veuve… Sa couleur sacrée est le noir. Par contre cette division en trois aspects différents et faisant référence à l’évolution, n’est pas une caractéristique ancienne. En effet, on apprend en lisant Janet Farrar et Gavin Bone : « la Triple Déesse est une synthèse de la Déesse traditionnelle aux neufs aspects d’origine Grecque et Romaine, faite par Robert Graves dans « The Witches Goddess ». Généralement les Déesses Triples sont trois vierges, trois mères ou trois vieilles femmes. On ne les trouve jamais sous la forme : Vierge, Mère et Vieille femme, ce qui ne veut pas dire que cette synthèse n’est pas pertinente ! ». Les païens wiccans la prient souvent en tant que Diane, Sélénée etc. La Déesse contemporaine est si proche de nous, si intellectuelle, qu’elle complète les aspects primitifs de la Déesse archaïque. La Déesse Mère est plus vaste, plus dense, et plus ancienne que n’importe quel Dieu. Pourtant chacun d’entre eux à une partie importante et puissante d’Elle. Je pense que nos ancêtres l’ont priée, côté à côté avec les Dieux du commerce, de la poésie etc. en fonction de leur quotidien, pour s’adresser à une divinité plus tangible, plus proche d’eux. La Déesse est proche de nous certes mais je ne crois pas que le cerveau humain soit capable de l’appréhender et à plus forte raison de la nommer. Le Divin suprême rayonne à une vibration si forte que nous aurions de quoi exploser ! Source : Morgane Lafey, http://www.paganisme.fr/paganisme/deesse
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