Voici un petit rituel quotidien très inspirant pour honorer la Terre le matin, au réveil, inspiré de la tradition Saegoah. Asseyez-vous face au Soleil, et méditez quelques instant afin de vider votre esprit. Chantez 'Ehoah' ( "Eyyy-wOooo-aaa) profondément, aussi longtemps que vous le souhaitez. Sentez le chant vibrer dans tout votre corps, dans votre esprit, et se répandre dans l'air, emportant avec lui toutes vos émotions. Levez-vous, et tournez vous vers chacune des directions afin de les saluer : " Je reconnais l'Est, terre de Montagnes, là où se lève notre étoile à l'aube, et la profondeur de la nuit au crépuscule Je reconnais le Nord, terre de Glaces sous le Pôle, là où scintillent les aurores boréales sous la voûte céleste Je reconnais l'Ouest, terre d'Océans et d'Horizons, là où se couche notre étoile au crépuscule, et la profondeur de la nuit à l'aube Je reconnais le Sud, Terre de Forêts et de Déserts, ventre de la Terre" Placez votre main gauche sur votre coeur et touchez de votre main droite la chose vivante la plus proche, même si c'est seulement les organismes présents dans le sol. "D'une poussière d'étoile devenue notre planète, de ses océans, d'où surgit la Vie, nous sommes la continuité d'une longue lignée vivante. Nous faisons tous partie de cet endroit que nous appelons notre Maison." Après cela, continuez votre journée. Option facultative Posez une tasse d'eau dans le centre de votre cercle ou tenu en face de vous pendant le rituel. À la fin du rituel, versez cette coupe sur le sol (ou dans des jardinières si vous êtes à l'intérieur) en disant : "Pour la vie sur Terre" Traduit et librement adapté du site ehoah.weebly.com par Melwynn
1 Commentaire
« Mandala (मण्डल) est un terme sanskrit signifiant cercle, et par extension, sphère, environnement, communauté. Le mandala est un support de méditation en trois dimensions. Ce sont des œuvres d'art d'une grande complexité. Le méditant se projette dans le mandala avec lequel il se fond. La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle, d'autres moines méditent et prient afin de renforcer la bodhicitta et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l'univers. Le mandala est ensuite « détruit » et le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité. Les mandalas sont aussi là pour montrer que tout est éphémère... Ces pratiques sont sans doute inspirées du rangoli, motif de sables dessinés par les hindouistes. Les femmes y dessinent des motifs de sable pour attirer les bons esprits dans la maison et les religieux font des motifs divins dans leurs cérémonies religieuses. Le mandala n'est pas seulement une structure, c'est le lieu d'invocation de la divinité. Il est donc l'outil de plusieurs rituels quotidiens dans l'hindouisme» Source : Wikipédia Ainsi, le mandala est une réalisation artistique, de forme circulaire qui sert de support de méditation, de visualisation et de concentration dans un but d’approfondissement spirituel. On retrouve ce genre de motifs dans le bouddhisme, l’hindouisme, mais également dans le christianisme et dans certaines autres cultures. La réalisation de mandalas dans le Paganisme peut avoir plusieurs utilisations spirituelles, comme le travail de visualisation, de méditation, la connexion au divin, l’harmonisation avec la nature… et peut avoir diverses finalités : l’offrande, le symbolisme lors d’une cérémonie, l’utilisation dans un rituel de magie opératoire, l'ancrage à la terre, l’invocation ou la bénédiction d’une divinité, la représentation de la roue de l’année etc… Toute démarche de connexion avec la Nature peut dés lors s’accompagner d’un mandala réalisé avec les éléments naturels que l’on trouvera autour de soi. Tout comme le Landart, votre mandala pourra servir à rendre hommage au lieu et aux esprits qui gardent le lieu où vous vous êtes rendu, à remercier une divinité en le laissant tel quel lorsque vous partirez. Vous pouvez également choisir de le construire au cours d’un rituel, puis le détruire à la fin de celui-ci, afin de symboliser le cycle de la vie et de la mort. Construire un mandala naturel peut également être une activité très amusante pour les enfants. La plupart des enfants partout dans le monde aiment jouer avec les objets naturels qu'ils trouvent. De plus, la création d'un mandala à plusieurs peut être un excellent moyen de rassembler et de communier avec les autres (en famille ou en groupe) dans un rituel de connexion avec la Nature, ainsi que le plaisir de créer ensemble. Chaque personne contribue ainsi à la réalisation d'un morceau du mandala, dans le but de former un cercle harmonieux tout en favorisant la cohésion de groupe, ce qui peut être une expérience réellement enrichissante tant au niveau social que spirituel. Comment créer un mandala en pleine nature?1) Trouver l'emplacement.
Lors d'une randonnée à pied, à vélo, en pleine nature, trouvez un espace naturel sauvage, comme une plage, une rivière, une colline boisée... Choisissez un lieu qui vous attire, qui vous parle et dans lequel vous vous sentez apaisés et en harmonie. Eloignez-vous des zones trop fréquentées et préférés les endroits calmes et isolés. Vous pouvez orienter votre mandala d'aprés les 4 directions, si vous souhaitez travailler en accord avec les points cardinaux. 2) Création de la trame Il est toujours préférable de trouver une zone sur le sol qui est naturellement propice à la création de votre art. Cependant, ce n'est pas toujours possible dans un endroit sauvage. A vous de choisir la trame que vous voulez utiliser, le sol et ses aspérités, les matériaux, la nature du substrat etc... Vous pouvez également vous servir de racines, de souches d'arbres, de rochers etc... La règle générale est que plus la surface sera plane, plus il sera facile de créer votre mandala. Il est plus facile de travailler en un endroit agréable pour vos mains, comme sur la plage ou dans un endroit sablonneux. Dans d'autres lieux, comme la forêt, il vous faut choisir des espaces ouverts qui pourront nécessiter un peu de désherbage. Parfois, il est nécessairement de gratter le sol et de l'étaler uniformément de sorte à créer une belle toile à plat. Travailler les mains dans la terre, et sentir les odeurs d'humus et de végétation constitue une première étape de connexion avec la Terre et le divin. 3) La collecte des matériaux C'est le moment pour vous de prendre conscience des rythmes et des relations naturelles qui cohabitent autour de vous. La collecte va permettre de faire le vide dans votre esprit, tout en augmentant le ressenti que vous aurez en arpentant le lieu. C'est le moment de vous tourner vers vos sens, de vous ancrer à la Terre et d'ouvrir un dialogue intuitif avec Mère Nature. La connexion au divin va vous permettre de recevoir les idées et l'inspiration pour votre oeuvre. Apprendre a connaître l'environnement dans lequel on se trouve peut également aider à se connecter au lieu que vous aurez choisi. 4) Faire le mandala Le moment est venu pour vous de commencer la conception de votre mandala. Lorsque vous avez rassemblé toutes vos peintures et vos éléments trouvés dans la nature vous aurez une abondance de couleurs et de matériaux à votre disposition. Cette méthode permet de vous concentrer uniquement sur la construction du mandala, tout en vous permettant d'exprimer votre géométrie de l'art de la nature en pleine conscience. C'est le moment de laisser les formes et les couleurs s'exprimer de la façon la plus harmonieuse qui soit. Commencez avec votre objet central et déplacez-vous dans le sens des aiguilles d'une montre autour de la pièce maîtresse, en utilisant un matériau pour chaque tour. Jouez à l'aide de vos matériaux de différentes manières, disséquez-les, découpez-les, découvrez de nouveaux motifs en fonction de leur forme naturelle. Qu'ont-ils à vous révéler et à vous enseigner? Notes supplémentaires: L'art et la manière de faire un mandala pourrait impliquer quelques jours de scoutisme pour la préparation, la collecte, la création ou juste pour ressentir l'énergie du milieu naturel autour de vous. Il peut être également utile avant de démarrer cette aventure de méditer pendant environ 15 ou 20 minutes pour faire le vide en soi et se préparer à la création dans la nature. Traduit par Melwynn Source : How to make a mandala Pour approfondir : Natural mandala Cette méditation guidée est destinée à vous rapprocher de l’essence du dieu des forêts et du Masculin sacré en vous, pour vous permettre de développer un outil de pouvoir personnel.
Cette méditation est une base que vous pouvez bien évidemment personnaliser selon vos affinités avec Cernunnos et votre façon de pratiquer. En plus de vos outils d’autel normaux, vous aurez besoin d’une arme symbolique. Elle ne doit pas être trop grande ou trop complexe. Une petite pierre, un pendentif en forme de flèche peut être utilisé. Même une pierre pointue ferait l’affaire, ou un petit bâton avec la pointe aiguisée. Plusieurs fouilles ont mis au jour des arbres celtiques sacrés dans lesquels les fidèles offraient des versions miniatures de vraies armes en offrande aux dieux. Si le sujet des armes vous intéresse, vous pouvez essayer de réaliser une petite réplique d’une épée ou une lance celtique en bois, métal, argile ou en os. Placez votre arme symbolique sur l’autel. Préparez également un calice ou une tasse d’eau froide, qui servira à vous connecter au monde physique au milieu de la méditation. Pour commencer, procédez à la création de l’espace sacré en appelant les Esprits de la Nature et du lieu. Cependant, ne faites pas d'Invocation à Cernunnos. Au lieu de cela, commencer la méditation guidée : Restez debout devant l’autel. Allumez l’encens et des bougies (Choisissez des bougies dont les couleurs vous inspire la forêt, la Terre, la masculinité...). Prenez votre arme symbolique. Maintenez-la à deux mains, tandis que vous invoquez le dieu. Cernunnos le Puissant, tu es la brume grise, tu es le Dieu vert des forêts, Seigneur des créatures de la terre , tu es le guerrier sacré. Cernunnos! Cernunnos! Cernunnos! A ce moment du rituel, vous pouvez attendre un signe de la présence de Cernunnos, comme une modification de l'énergie dans le cercle, une sensation particulière, une présence forte, sauvage, primitive, un animal (si vous êtes dans la nature). Cernunnos peut se présenter à vous de multiples façons, alors soyez attentifs. Visualisez la figure d'un guerrier à cornes. Il peut sembler effrayant ou étrange, mais vous ne devriez pas avoir peur. Il peut apparaître assis les jambes croisées sur le sol ou sur un autel, et il est souvent rejoint par un ou plusieurs animaux. Tenez votre arme en l'air, pour lui: Cernunnos, dieu ancien, accepte ce cadeau réalisé en ton honneur, Que mes actions soient rapides et vraies comme la flèche du chasseur. Méditez pendant un moment, en vous concentrant sur la forêt qui vous entoure. Tenez votre arme sacrée dans votre main dominante, avec la pointe à l’extérieur et le bras étendu. Tourner lentement tout autour, en regardant où votre arme est pointée, et en répétant : Je suis le chasseur! Dans votre esprit, essayer d’entrer pleinement dans l’esprit d’un chasseur, tuant non pas de joie, mais pour la survie. Utilisez toute l’intelligence et les connaissances à votre disposition pour le suivi de votre proie, devenant un avec le milieu de la forêt, peut-être porter la peau d’un cerf afin de déguiser votre parfum. Vous pouvez vous retrouver à marcher ou courir sur votre cercle, ou assis dans le silence. Prenez le temps de garder cet état d’esprit. Laissez votre inconscient, guidé par Cernunnos vous montrer la fin de la chasse. Peut-être allez vous simplement entrevoir la proie et resterez affamé, sans succès. Peut-être que votre arme indiquera la maison, et que vous découvrirez les odeurs et les images sanglantes de cette chasse, ainsi que la satisfaction d'avoir contribué à la survie de votre tribu. Restez dans cette visualisation pendant plusieurs minutes. Lorsque vous êtes prêt, revenez à vous-même et à l’endroit où vous êtes. Prenez un verre d'eau dans le calice. Puis, si vous souhaitez faire la deuxième partie de ce rite, prenez un moment pour vous recentrer. Sinon, vous pouvez choisir de mettre fin au rituel , après avoir remercié le dieu, et effectuer la prochaine partie à une autre occasion. Mettez votre arme symbolique dans votre main non dominante, avec la pointe vers vous. Faites quelques pas en arrière, et à chaque fois, répétez : Je suis la proie! Visualisez-vous comme un animal des forêts, la cible des chasseurs. Vous pouvez être un animal sauvage, choisir cet animal en fonction des connaissances qu’il vous apportera. Que voulez-vous faire pour préserver votre vie? Cela dépend en grande partie de la nature de l’animal que vous avez choisi. Peut-être allez-vous rester parfaitement immobile, confiant, le vent face à vous pour envoyer votre parfum au loin. Peut-être que vous fuirez terre à terre, ou réaliserez une stratégie pour déguiser votre vol ou votre fuite. En proie, vous devez penser à vos pieds, en appliquant vos connaissance de la terre et en comptant sur vos propres forces et moyens de défense. Prenez le temps de l’expérience, et des sensations de cette situation. Quelles forces avez-vous, lorsque vous devez réagir en urgence pour votre survie? Ce sont les dons de Cernunnos. Cette fois-ci, ne laissez pas votre inconscient décider de l’issue. Décidez que vous allez échapper à des chasseurs, et visualisez-vous en train de le faire. Lorsque vous êtes prêt, revenez à vous, et déposez votre arme sacrée sur l’autel. Prenez un verre d'eau dans le calice. Ensuite, prenez votre arme à deux mains et offrez la à Cernunnos une fois de plus. Cernunnos, Roi de la forêt, ton mystère est grand. Tu es le Chasseur, plein de courage et de force, et le chassé, rapide et stratège qui nous enseigne l’art de la survie. Je t’offre cette arme, en ton honneur et pour te remercier de ton enseignement. Finissez de votre rituel en ouvrant l’espace sacré. Si vous souhaitez incarner les énergies de Cernunnos dans une partie de votre vie quotidienne, vous pouvez transporter votre arme symbolique avec vous, ou un morceau dans un bijou. Sinon, offrez l’arme à Cernunnos en l’enterrant dans un endroit boisé. Traduit et adapté par Melwynn. Source : Cernosia L'aulne GlutineuxAlnus glutinosa Planète gouvernante : Vénus Rôles : Divinations. Usage oraculaire. Protection pour soi et le pays. en correspondance avec l’élément Eau Saisons : Printemps, automne Guérison L’Aulne a la capacité de réduire les gonflements et enflures inflammatoires de la peau. Par sa correspondance avec l’élément Air, il possède aussi l’aptitude à guérir nos émotions. Sa planète maîtresse, Vénus, apparaît dans son travail de guérison, particulièrement habile à guérir par la « voie du coeur ». Culpeper, le célèbre herboriste anglais, recommandait de se baigner dans une décoction d’écorce d’Aulne pour soigner les brûlures et les inflammations. On pouvait aussi envelopper la gorge de mousseline trempée dans une telle décoction pour guérir les maux de gorge. Nos grands-parents, certainement meilleurs marcheurs que nous-mêmes, utilisaient les feuilles d’Aulne pour soulager leurs pieds fourbus, en les plaçant sous leurs talons. On peut obtenir un soulagement du rhumatisme en fourrant les couettes et les oreillers de feuilles d’Aulne. On les laisse en place, ou on les dispose sur les zones à traiter pendant un certain laps de temps. Si l’on rajoute certaines plantes aromatiques, comme la lavande, on renforce l’effet thérapeutique. Magie et tradition Pour sa capacité à produire des teintures puissantes, l’Aulne est étroitement associé au travail des teinturiers, des fileurs et des tisserands, lesquels n’étaient pas dénués d’intentions magiques dans leur art de vêtir. En Grande-Bretagne, la déesse qui maîtrisait le métier à tisser était Brigid (déesse de la guérison et de la prospérité), associée à son arbre totem, le sorbier, qui servait aussi à fabriquer les quenouilles. L’apparence des bourgeons pourpres de l’Aulne au début du printemps montre que l’Aulne acquiert sa pleine puissance des fêtes d’Imbolc, jusqu’à l’équinoxe de printemps. A cette période, tandis que la force du soleil croît manifestement, la méditation au côté de l’Aulne centre nos pieds fermement sur la terre. Nous pouvons alors discerner la venue de la saison de la lumière et nous y préparer sagement. A cause de son association avec l’eau, l’Aulne est tout aussi puissant à l’ouest de l’année, particulièrement de l’automne à l’équinoxe ed Samhain. Il peut alors être utilisé en encens ou décorations, mélangé à d’autres plantes divinatoires. Les druides reconnaissent l’Aulne comme l’un de leurs arbres sacrés, et ils invoquaient les êtres élémentaires de l’air et du vent en jouant de leurs flûtes. On disait que les sorcières avaient aussi de telles flûtes pour conjurer la force du vent du nord. Les vieilles légendes nous racontent que les Aulnes jouaient le rôle de médiateurs dans les disputes. Si vous pressentez une confrontation difficile, portez un petit morceau d’Aulne sur vous. Le confort, la sécurité et la chaleur nous sont offerts par l’Aulne, et, à travers eux, nous pouvons redéfinir notre détermination sur le chemin de notre vie. En tant que gardien des eaux et des rivières, l’Aulne porte un regard sur les eaux nourricières qui donnent la vie au pays. Il est le gardien de l’étincelle de vie qui est notre marque de naissance. Utilisation pratique L’Aulne est comme un mur face au pouvoir de corruption de l’eau. Ses feuilles gluantes résistent aux pluies et son bois repousse le pourrissement dû à l’eau. De fait, au contact de l’eau, le bois de l’Aulne devient aussi dur et résistant que la pierre, c’est pourquoi on l’a utilisé pour fabriquer des bateaux, des canalisations, des ponts, des plates-formes et des jetées de grande résistance. En dehors du milieu aqueux, le bois de l’Aulne est doux et se plie facilement. Il n’est d’aucune utilité pour construire des poteaux ou des clôtures car il se dégrade rapidement. On obtient de magnifiques teintures avec l’Aulne. Les feuilles étaient utilisées pour teindre le cuir et étaient préférées à l’écorce et aux jeunes pousses qui contiennent trop de tanins. Attention: L’Aulne blanc est bénéfique à l’homme sous de nombreux aspects, par contre contre les chevaux ne doivent pas en manger, il les rendrait malades et leur langue virerait au noir. Le BouleauBetula alba (feuillage caduc) Planète gouvernante : Vénus Rôles : Guérison. Nouveau départ et commencement. Mystère de la jeune déesse. En correspondance avec les éléments Air et Eau. Saisons : Printemps, automne Guérison L’eau que l’on collecte sue le Bouleau est nommée le « sang du Bouleau » ou « jus de Bouleau ». De nos jours encore, dans certaines contrées d’Europe, les paysans placent des seaux au printemps, sous les feuilles de Bouleau. Un vin léger et pétillant peut-être préparé à partir du jus de Bouleau qui est aussi utilisé pour ses propriétés médicinales, qui empêchent la formation des calculs dans les reins et la vessie. Le jus de Bouleau est inestimable dans le traitement des maladies rhumatismales et pour préparer des bains de bouche. L’écorce de Bouleau est diutérique, antiseptique et tonique; elle contient aussi un anesthésique qui fait perdre aux terminaisons nerveuses leur capacité sensitive, nous rendant moins sensibles à la douleur. En applications externes, l’application de la partie interne et humide de l’écorce à même la peau soulage les douleurs musculaires. Les Tsiganes se servaient de l’écorce de Bouleau pour traiter l’eczéma et la décoction d’écorce pour soigner les fièvres intermittentes. L’écorce devrait être récoltée à la fin du printemps ou au début de l’été, en prenant garde de ne pas tout enlever autour de l’arbre pour ne pas le faire mourir. Les jeunes feuilles sont utilisées pour traiter la cystite et d’autres infections du système urinaire en enlevant l’excès d’eau et en évacuant les toxines du corps. Une décoction de feuilles de Bouleau produit une infusion très diurétique. Elle dissout aussi les calculs urinaires et soulage grandement les rhumatismes et la goutte. Les douleurs rhumatismales ou arthritiques sont atténuées si l’on place des feuilles de Bouleau entre les draps du lit, chauffés par une bouillotte. On induira ainsi une transpiration profuse qui apportera le soulagement au patient. Magie et inspiration Grâce à ses facultés de repousser le mal et d’asseoir les bases d’un renouveau, le Bouleau était souvent utilisé aux fêtes de Samhain, le nouvel an celtique, moment où la purification était essentielle. Les feuilles de Bouleau étaient aussi employées comme talisman pour placer sur les lits de bébés, donnant ainsi à l’enfant la force intérieure de chsser toute faiblesse et d’acquérir un bon départ dans la vie. Selon la légende, on doit le respect au Bouleau, car si la Dame des Bois vous trouve en train de maltraiter les arbres, sa colère va grandir au sein de ses branches pareilles à des fouets. Demandez toujours son accord à l’arbre avant de lui soutirer quelque chose, en particuliers s’il s’agit de son écorce. L’écorce de Bouleau peut fournir des chemins magiques exceptionnels. Les déités associées au Bouleau sont surtout les déesses de l’amour et de la fertilité. Dans le nord de l’Europe où le Bouleau pousse à profusion. Frigga symbolise l’amour marital et Freya est la déesse de l’amour et de la fécondité. La déesse Arianrhod fut invoquée par l’entremise du Bouleau pour favoriser naissances et initiations. Le Bouleau argenté est utilisé pour tous les travaux magiques d’amour, de protection et de purification, car il porte les qualités féminines. Le Bouleau argenté est l’arbre le plus marqué par le royaume des fées. Il est léger et aérien et son feuillage danse avec la brise, son atmosphère nous permet de nous détendre des vicissitudes de la vie quotidienne, du monde des affaires et de nous régénérer. Les associations du Bouleau avec la fertilité reflètent la relation galante des dieux et déesses. Le nom gaélique du Bouleau, beith, signifie aussi « réception du printemps », ce mot évoque le début de la saison de la lumière, il décrit aussi la relation entre le Soleil et la Terre qui croît et culmine le lond de l’année solaire. Utilisation pratique Le Bouleau est connu, dans l’Europe du Nord pour fournir le contreplaqué servant à fabriquer de nombreux produits. Dans ce pays, l’écorce de Bouleau sert à fabriquer des toitures, des paniers, des cordes, des chaussures trssées, des filets, des assiettes, des torches (avec l’écorce enroulée), des parchemins et du papier. L’écorce de Bouleau résiste à l’eau car elle contient une grande quantité de résine. En Norvège, pour protéger les toits de la pluies, on tasse une couche de terre entre les planches d’écorce de Bouleau. En Laponie, l’écorce est utilisée pour confectionner des manteaux et des cuissardes. L’écorce brûle, même lorsque l’environnement est humide, et c’est d’ailleurs la seule façon de s’en débarrasser. L’écorce de Bouleau est semblable au papier et, depuis la nuit des temps, on l’utilise comme support d’écriture. Les Indiens d’Amériques du Nord utilisaient l’écorce de Bouleau pour en faire des canoës, les nervures étaient en cèdre et les bords en mélèze. Les raccords étaient enduits de résine pour les rendre résistants à l’eau. En Suède et en Laponie, la sève de Bouleau remplaçait le sucre, en Scandinavie, les fermiers utilisaient le cycle de croissance des feuilles de Bouleau pour calculer les périodes des semailles. http://laforetceltique.forumactif.com/t67-bouleau-arbre Le sorbierSorbus aucuparia (feuillage caduc) Planète gouvernante : Soleil Rôles : Protection contre les sortilèges. Protection des cercles de pierres. Protection des lignes de force sur le sol. Magie la plus élevée. Contrôle sur tous les sens. Guérison. Pouvoirs psychiques. Succès. En correspondance avec l’élément Feu. Saisons : Printemps, automne Guérison Attention: Les graines de Sorbier sont toxiques pour les enfants. Les fruits du Sorbier étaient préparés en décoction pour faire office de gargarismes contre les douleurs de gorge et les amygdalites. On usait aussi d’une infusion astringentes appliquée en compresse externes pour soulager les hémorroïdes et guérir le scorbut. Le Sorbier a été employé depuis l’Antiquité comme astringent antibiotique naturel. Par l’intermédiaire de la vue, il soigne l’esprit humain. L’aura de quiétude et la beauté dégagée par le Sorbier, sa grâce et son énergie vitale, nous permettent de trouver la guérison, la force et la détermination. pour maintenir de telles vertus, au moment de quitter l’arbre, cueillez quelques brindilles et emportez-les avec vous. Magie et inspiration En tant qu’arbre magique, le Sorbier était employé pour tous les travaux de protection et de voyance. Les encens fabriqués à partir de ses feuilles et de ses fruits bannissent les énergies indésirables. Les anciens druides utilisaient la fumée des feux de bois de Sorbier pour invoquer les guides spirituels et les esprits de la magie. De manière similaire, à un niveau plus romanesque, les gens ont toujours utilisé la fumée de Sorbier pour faciliter la divination au sujet du choix de leur bien-aimée ou de leur amant. Grâce à ses fleurs blanches, le Sorbier était considéré comme l’arbre des déesses. Les bosquets de Sorbiers étaient vénérés dans l’Antiquité, comme des sanctuaires naturels. Le Sorbier était un arbre sacré majeur pour les druides, ce qui lui donna une place importante au coeur des traditions de l’Europe occidentale. On disait que, s’il y avait des druides dans un endroit, il poussait aussi des Sorbiers à proximité. Les magiciens gravaient leurs charmes sur des supports en Sorbier et, dans l’esprit des gens, le Sorbier fut associé à la magie. Les légendes irlandaises abondent en histoires de Sorbiers gardés par des dragons ou des serpents. Mais il est fait rarement mention du fait que les Sorbiers étaient eux-mêmes les gardiens des dragons terrestres, dépositaires de la force vitale des énergies de la Terre. En Grande-Bretagne, l’ancienne coutume consistant à placer des pierres sur les emplacements les plus puissants du sol nous a laissé des indices pour appréhender le flux des énergies terrestres. De simples pierres étaient posées sur les lignes droites de l’énergie du sol, des cercles étaient érigés sur les endroits où l’énergie circulait en rond ou en spirales. Les spirales étaient communément utilisées comme symboles des dragons de la terre, car on croyait que ces derniers s’enroulaient autour des collines. En tant qu’arbre de magie, le Sorbier garde la puissante énergie représentée par le dragon. Utilisation pratique Le bois du Sorbier est très dur. Dans le temps, on l’utilisait pour fabriquer les mâts et les perches des navires. Les moyeux étaient traditionnellement taillés en bois de Sorbier coupé entre Baltaine et le milieu de l’été. On prenait des bâtons de Sorbier pour la marche, surtout la nuit pour son pouvoir de protection. Des petites branches de Sorbier servaient à encercler les barattes de lait et de beurre pour les protéger des voleurs et des énergies mauvaises. Les chèvres étaient entourées de cerceaux de Sorbier pour chasser le mauvais oeil. On utilisait aussi des bâtons de Sorbier pour deviner où étaient cachés les métaux précieux dans le sol. L’écorce et les fruits servaient à teindre la laine en noir. L’écorce était aussi employée dans les tanneries. Le Sorbier servait aussi de leurre pour attrapper les oiseaux. Lorsque les temps étaient durs et que le maïs manquait, les fruits du Sorbier (sans leurs graines) étaient réduits en farine. On les ajoute aussi aux confitures et marmelades, tout comme les pommes sauvages. La gelée de Sorbier se cuisine à la fin de l’été, elle accompagne l’agneau, le porc. http://laforetceltique.forumactif.com/t74-sorbier-arbre Il y a un passage merveilleux dans une des vieilles épopées du Roi Arthur. Il y est dit que quand les chevaliers de la table ronde commencèrent la quête du graal , ils plongèrent dans la partie la plus épaisse de la forêt sauvage. Intelligents chevaliers. Ils savaient où trouver la magie. Mais ensuite peut être, ils se montrèrent moins clairvoyants. Après tout, nos contes de fées ne commencent ils pas tous un peu de même façon ?
L’esprit-arbre, L’Elfe sauveur, la vieille Sorcière, ou la fontaine magique, sont tous découverts quand les héros quittent leurs villages bien ordonnés, leurs vies sages, leur chemin tout tracé, pour entrer dans le Monde Sauvage. Peut être est-ce simplement du bons sens que de considérer les chaos primaires de rocs, d arbres et d eau comme les plus puissantes sources d’énergie magique disponible. Dans de nombreuses traditions populaires et magiques, le monde est considéré comme le corps de la Terre Mère. Il n y a donc pas à s étonner que les arbres qui constituent sa puissante chevelure et les rochers qui constituent ses os, soient la source d’une telle magie. Qui que nous soyons, quelque soit notre origine culturelle, tous nos ancêtres furent tribaux à un moment ou un autre et vécurent proche de la magie. Où que nous vivions actuellement, le Monde Sauvage n’est pas si loin, peut être dans le parc naturel ou la forêt la plus proche. Il existe alors plusieurs façons de toucher du doigt cette magie du Monde Sauvage. Premièrement, comme la plupart des peuples traditionnels dans le monde, les Européens pré-chrétiens semblent avoir cru que la source du pouvoir shamanique se trouve entre le bas diaphragme et le milieu du ventre. Une fois que vous êtes dans les bois, portez votre attention sur ce point de votre corps. Ne vous préoccupez pas outre mesure de sa localisation exacte, c’est un peu différent pour chaque personne. Votre corps le trouvera pour vous, si vous portez simplement votre concentration à chercher la source primale de votre énergie interne. Gardez votre conscience à cet endroit, comme si c’était le centre réel de votre être. Une fois que vous avez fait cela, vous allez remarquer que les voies de l’énergie terrestre semblent vous traverser. Quand vous serez parfaitement concentrés, vous prendrez conscience de différentes » zones de pouvoir » dans la Terre. Quand vous avez trouvé un tel endroit, il y a quantité de choses que vous pouvez faire. Vous pouvez commencer par travailler avec les pierres et les rochers. La plupart, des simples cailloux aux plus gros rochers, possèdent un » soft spot » un endroit particulier où vous pouvez entrer en esprit. Utilisez votre intuition, vos yeux, et votre toucher pour trouver cet endroit particulier. Puis en méditation, entrez dans la roche. La mémoire de la Terre est contenue dans les roches, ses os. S’il y a une rivière ou un lac, un étang, vous avez un merveilleux endroit pour laisser aller un peu de votre bagage émotionnel. Dans certaines chansons populaires européennes, les amoureux déçus sont fréquemment assis au bord d’une rivière ou d’un lac. Pourquoi ? Parce qu’on croit que l’eau lave nos émotions négatives et nous purifie. Laissez aller dans l’eau vos problèmes, et visualisez les vous quitter définitivement. S’il y a une grande quantité d arbres, vous serez capable de localiser ceux qui vous aiment. Placez votre dos contre un arbre, s’il vous aime vous le sentirez. Puis vous pourrez devenir un avec votre arbre. Ressentez son essence aller dans votre » centre de pouvoir « . Puis ouvrez les yeux. Avec un peu de chance, vous verrez le monde avec les yeux de l’arbre. Enfin, vous pouvez simplement danser. Il n y a pas de raison particulière à se trouver dans un lieu de pouvoir. Vous pouvez aussi bien danser, bouger sur votre musique intérieure et sur la musique du soleil et du vent. Les arbres et les rochers vont adorer. Source ? J’ai trouvé un magnifique texte très inspirant sur la pratique de la magie naturelle, écrit par Morgane Lafey. Elle y donne d’excellents conseils sur le déroulement d’un rituel, d’inspiration chamanique, de bonnes bases, dont vous pouvez vous inspirer. Je vous invite à le découvrir.
« Après avoir lu, expérimenté, rencontré et écouté, participé à des rituels divers de traditions païennes, j’ai trouvé la méthode qui me correspond et je vais la partager avec vous. Comme toujours ce n’est pas LA méthode secrète cachée depuis toujours et 100 % infaillible, c’est celle qui j’ai sentie venir à moi, que j’ai écoutée et que j’ai suivi docilement, car les Dieux ont bien voulu me guider. Elle est tout à fait critiquable mais elle fonctionne si bien pour moi que je n’en changerais pour rien au monde. C’est une méthode simple parce que dénuée d’artifice, utilisant très peu d’objets matériels achetés, mais elle est complexe car elle demande de l’écoute, sans cesse, de l’ouverture aux éléments et aux Dieux, et surtout de savoir reconnaître leur message. Je ne vous dirai pas qu’elle sera facile à gérer, il est toujours plus simple de mettre en place du matériel et des lignes à réciter que d’écouter simplement. Seulement ces manières, pour moi, détournent du fond au profit d’une forme sans cesse améliorée et qui en met plein la vue, il faut bien le reconnaître ;o). Si vous me voyiez pratiquer vous ne comprendriez peut-être rien, et vous vous demanderiez quelle mascarade je joue car selon moi, il n’est rien besoin de d’expliquer aux Dieux, rien besoin de jouer, justement, les Dieux savent qui nous sommes et lisent nos intentions comme dans un livre ouvert. Pour moi tout ce qu’on lit constamment avec des rituels complexes etc. est une aide certaine pour le pratiquant débutant mais le principal n’est pas là. A vous devoir si cela vous semble cohérent avec votre système à vous d’apprendre de cela ou non. J’ai mis 6 ans à comprendre pour quelle voie j’étais faite…alors patience… I La magie de la prêtresse Pour commencer, je suis une prêtresse de la Déesse et des Dieux anciens du sol où je vis. C’est un fait établi pour moi, je n’en tire pas de fierté démesurée, je ne le cache pas particulièrement ni le crie sur les toits. C’est comme ça. De ce fait déjà, la magie pour moi est bien plus question de relationnel que de manipulation. Un jour, à la fin de la Lune orageuse, j’ai ressenti le besoin d’avoir un bijou symbolisant mon sacerdoce, mon dévouement à la Déesse qui n’a jamais cessé de me donner, y compris dans les difficultés d’apprentissage, dans ces douleurs si chargés de leçons… simple vanité, un bijou, qu’est-ce qu’un bijou, si peu en somme. Mais peut-être qu’en simple femme la beauté de l’objet matériel m’a appelée ! J’ai choisi une bague épaisse à entrelacs avec une belle améthyste facettée au milieu. Je l’ai mise dans de l’eau salée pour la purifier, puis dehors à la fenêtre pour la charger de soleil (ce qui est une erreur car l’améthyste se charge à la lune). Un soir, je l’ai prise en me disant que c’était le moment. Nous étions en Lune Nouvelle prête pour un nouveau départ et je ne le savais même pas tant mon quotidien m’avait happée, une fois de plus ! Je suis allée dehors sous la nuit noire et j’ai demandé à la Déesse que cette bague me rappelle mon devoir, la route que j’ai choisie dans les moments où la vie quotidienne nous emmène loin de nos idéaux. J’ai demandé que la bague me guide vers la sagesse, la justice, la sérénité et le bonheur. Le lendemain je suis tout de même allée voir ce que signifiait l’améthyste d’un point de vue spirituel, je ne connaissais que ses applications en santé. J’ai douté, et si cela ne correspondait pas à ce à quoi je l’avais destinée ? J’ai ouvert l’excellent livre de Reynald Boshiero, ma bible dans le domaine de la lithothérapie, et là j’ai découvert que l’améthyste était la pierre du Druide, du Brahmane, de l’Evêque même, celle qui représente le sacerdoce du prêtre en somme. Elle favorise l’élévation spirituelle, la concentration, la méditation et la sagesse. Voici une histoire magique, ma magie se manifeste de cette manière. Et j’en suis toujours surprise… Cette magie s’est présentée à moi lorsque dépassée par ma vie professionnelle et familiale j’ai dû réduire ma pratique spirituelle à son strict minimum. Un enfant en bas âge, une entreprise individuelle qui fonctionne très (voire trop) bien, et une maison cévenole vieille et en travaux, ont eu raison de mes prières quotidiennes et de mes heures de contemplation. En étant dans une période d’activité intense où je manquais de sommeil depuis plus d’un an, je crois que la spiritualité m’a paru limpide, aller de soi, les choses se sont éclaircies, j’ai fonctionné à l’instinct et j’ai éliminé le superflu. Maintenant je rends grâce en pensée aux éléments et aux Dieux presque chaque jour, mais la pratique elle-même est plus espacée. Par contre en période ascendante je cours au temple remercier les Dieux et les Esprits de leur aide, le paysage en lui-même incite à la gratitude permanente ! Bien sûr tout ceci a été possible grâce un travail préalable accompli ; un travail sur moi, sur ma famille, mes amis, ma spiritualité, le lieu où je vis etc. Pendant 6 ans j’ai jaugé mon caractère, mes défauts, mes qualités, mes faiblesses et mes forces. La grossesse, la naissance et le parentage d’une petite fille étonnante mais complètement absorbante, m’ont donné un aperçu de mes limites et de la manière dont il est toujours possible de les repousser. Et surtout, surtout, la maternité m’a enseigné la voie de la Déesse comme rien d’autre auparavant : les forces de la Déesse Mère, ses déceptions, ses inquiétudes, ses larmes, la souffrance physique archaïque de l’accouchement, le bonheur de l’allaitement, bref, quelle meilleur moyen pour connaître mieux la Mère que de l’être à son tour ? C’est vraiment là que j’ai décidé en connaissance de cause, et j’insiste sur cela car avant je ne me rendais pas compte, de devenir prêtresse de la Déesse en suivant la tradition que les Dieux, les Esprits et les lieux voudraient bien me faire connaître. II Les étapes préalables Comme je le disais avant de choisir cette voie, il faut travailler sur soi. On ne peut se consacrer aux autres et/ou aux Dieux sans avoir balayé devant sa porte. Ce travail ne se termine jamais mais il convient de bien débroussailler le terrain pour commencer. En effet s’il faut savoir qui vous êtes et quelles sont vos affinités, il faut savoir aussi à qui vous vous adressez. Les Dieux, Esprits etc. utiliseront toujours des codes, des métaphores, et des symboles qui leur permettent de rentrer en contact avec VOUS et vous seul. Personne ne peut, mieux que vous, comprendre et interpréter ses messages. Si vous vous connaissez, et savez quels sont vos animaux de pouvoir, les éléments dominants en vous etc. vous aurez des « interlocuteurs privilégiés » qui rendront votre dialogue avec les Dieux, Animaux, Esprits possible et réellement gratifiant. Après quelques messages compris, il sera plus facile de comprendre les autres. Par exemple, le jour de mon anniversaire, le vent secouait la maison et ouvrait constamment ma porte, je vis en hauteur et lorsque le vent souffle fort comme ça, on ne va pas dehors ! Je m’inquiétais car le soir s’il faisait trop froid, les invités que j’avais prévu pour ma fête ne serait pas bien, et la soirée, dehors, tournerait court. Au milieu de mon clafoutis aux cerises que je venais de cueillir, j’ai senti que cet appel était pour moi. L’Air est mon élément dominant, et c’était mon anniversaire. Je suis monté au Temple et j’ai remercié l’Air de son salut, j’ai fait tout un rituel impromptu pour entrer en contact avec lui, et ce fut merveilleux… les larmes aux yeux de tant de bonheur, je suis revenue aux fourneaux, avec dans mon cœur le plus beau cadeau d’anniversaire possible, les vœux de bonheur de l’Air. Le vent s’est calmé, par magie ( !), et la soirée a pu se passer sans grand vent mais avec un petit air complice, tout de même ! Le dialogue avec l’Air m’est personnel, pour vous ce sera autre chose mais il va falloir apprendre à le reconnaître. La connaissance des phases de la lune, des correspondances permettent aussi de reconnaître de nombreux messages, cela fait partie de votre apprentissage. Même s’il ne faut pas forcément apprendre par cœur, à terme, il vaut mieux tout connaître, mais en pratiquant, les détails se retiennent d’eux-mêmes. Le tout est d’être assidu au début sinon cela prendra plus de temps, à vous de voir comment vous souhaitez travailler. Personnellement je suis plutôt impatiente dans la vie mais dans le domaine de la spiritualité je ne suis pas pressée…cela laisse le temps de grandir. III Les objets et outils Ah ! les fameux objets. Boline, athamé, nappes, bol, calices etc. Plus le temps passe et moins j’utilise d’objets et pourtant j’en regorge puisque je les vends. J’utilise un petit boline ou un opinel blanc pour couper les plantes qui nous soigneront ou que je brûlerai pour la magie (mais c’est très rare), un petit bol en bois pour l’Eau et l’Ouest sur l’autel, un pour la Terre et le Nord, un bougeoir d’extérieur rouge pour le Feu et le Sud, et un petit porte encens à trois pied pour les résines voire les bâtons lorsque je suis pressée. J’ai aussi deux superbes statuettes de la Déesse et du Dieu mais dans un Temple, cela me semble obligatoire ! J’ai un chaudron pour brûler et mettre de l’eau, pratiques rares mais tout de même, je crois que c’est utile. J’ai aussi une baguette en chêne mais je crois que ce sera pour plus tard. Pour moi c’est le minimum, mais de nombreux rituels étant sur l’inspiration du moment je n’utilise pas toujours d’encens par exemple, et le vent symbolise très bien l’air ! On peut tout utiliser ou rien, les rituels fonctionnent toujours si la personne connaît sa magie. C’est en soi que la magie opère d’abord et c’est le magicien qui fait la magie pas les objets. C’est très important de partir de cela lorsque vous pratiquez. Vous êtes l’Axe du monde lorsque vous pratiquez, l’être humain est extrêmement puissant, il est le lien entre les Dieux, Esprits et la matière…En travaillant en connivence et harmonie avec eux ils vous révèleront le secret du bonheur. Car oui, tout est question de bonheur pour soi et pour les autres, nos semblables. IV La pratique au quotidien Si vous avez le temps il est très intéressant de commencer la journée par aller dehors, appeler les éléments, vous ouvrir simplement, chanter, prier et remercier en partant. Vous pouvez aussi effectuer ce petit rituel le soir, ou tout simplement, comme moi, quand vous le sentez. Sachant que je sens bien que plus je le fais souvent et mieux je vais ! Lorsque la pluie tombe, si rare chez nous, je vais remercier la Déesse et les Eléments pour un petit rituel sous l’eau. Je chante pour l’Eau et ma petite fille adore ça ! Elle n’a pas peur de l’orage même s’il l’impressionne. La pluie est une telle joie pour nous qui vivons dans le Sud où elle sait être si rare en été… C’est l’avantage de vivre à la campagne…je sais que je paraîs un peu dure lorsque je dis ça mais je vous conseille vivement de faire tout votre possible, si vous choisissez cette voie, pour vivre à la campagne. La nature proche nous oblige à vivre avec elle et nous apprend tellement ! Quand je pense que certains païens préfèrent aller chez Natures et découvertes le samedi après-midi au lieu de faire un saut dans la forêt de Rambouillet…j’avoue ne pas comprendre. La païen est un être de la Nature, pas un citadin. Je connais cependant un citadin qui vit en ville comme à la campagne, comme quoi c’est possible, il n’est pas consommateur, mange bio et vit quand même assez proche d’une forêt de ville. Cela peut-être un moindre mal, et de plus si votre pratique n’en souffre pas, pourquoi pas. J’ai tellement vu de « païen » vivre leur paganisme sur Internet et avoir la flemme de marcher quelques heures pour sentir la Terre. Pour moi on entre directement dans le New-age et dans la pratique de développement personnel plus proche d’un apport psychologique que réellement ésotérique. En somme la vraie pratique régulière c’est d’abord vivre avec la Nature, la Lune et les changements des saisons. Tant pis pour les rituels quotidiens si on ne peut pas. Subir un vent glacial lorsqu’on étend le linge, une coupure d’électricité à cause d’un orage, être bloqué chez soi à cause de la neige ou du brouillard, c’est en soi un bonne preuve d’humilité face aux Eléments et une manière de leur rendre grâce (si on ne les insulte pas ). Les Druides anciens ont toujours vécus dans la nature…une bonne alternative proposée par l’Ordre des Bardes Ovates et druides et d’essayer d’avoir un cabanon, un petit terrain à soi, où on peut aller se ressourcer pendant une semaine ou deux. Je trouve cette méthode très intéressante pour ceux qui travaillent en ville et ne peuvent pas trop s’éloigner (sans faire des kilomètres qui pollueraient la planète). Peut-être que votre but pourraient être d’économiser un peu d’argent pour acheter un petit terrain non loin d’une forêt et d’une Source (il en existe encore beaucoup), où vous seriez obligé d’aller chercher l’eau, de manger ce que vous trouveriez sur place, plantes, baies, etc.(pas de chasse s’il vous plaît !). Cela ne peut peut-être pas se faire en un jour, mais c’est possible d’en faire un projet et de faire le maximum pour le mener à bien. Il existe des ouvrages qui permettent de trouver des idées pour construire des cabanons écologiques à vivre qui nécessitent peu de terrain, voir pour cela les Editions Terre Vivante. Ensuite être païen au quotidien c’est agir en païen 24h sur 24. C’est ce que j’appelle la COHERENCE. Certes ce n’est pas un résultat que l’on peut atteindre tant il est toujours possible d’être plus cohérent mais c’est un but que l’on doit se fixer à vie je pense. Comment peut-on être païen et polluer constamment la terre avec ce qu’on mange ? Avec nos déchets (poubelles mais aussi eaux et excréments) ? Avec nos maisons ? les couches de nos enfants ? Comment peut-on se dire chaman et/ou païen et utiliser des produits d’entretien et cosmétiques qui sont testés sur des animaux dans d’atroces souffrances inutiles ? Et j’en passe… Je pense que nous devons arrêter d’être complaisant de chercher à tout prix à être païen avec un athamé et une grande robe de sorcier, être païen c’est viser la sagesse et la sagesse implique la mesure, et le respect de son environnement. Cependant attention ! Je ne vous dis pas ici : changez tout, tout de suite sinon la Déesse ne vous aidera pas. D’abord on ne pas changer tout d’un coup sinon on revient très vite à la manière dont on vivait avant. Il faut simplement changer une chose, puis lorsqu’elle est devenue une habitude que l’on ne remarque plus, en changer une autre. Apprenez à connaître vos limites, ne vous fixez pas d’objectifs trop grands mais restez vigilant et remettez-vous constamment en question. Ensuite les Dieux sont patients (chez eux le temps n’existe pas !) et ils ne jugent pas. Ils m’ont beaucoup aidé à une époque où j’étais beaucoup moins cohérente que maintenant, et j’espère le devenir de plus en plus car à chaque pas fait en sens, le bonheur ne fait que croître. Car oui la magie et la spiritualité est affaire de bonheur et d’harmonie, c’est ce vers quoi nous devons tendre, je pense. Les Dieux nous accordent bien souvent ce que nous souhaitons mais avec toutes les conséquences que cela comporte…faites donc bien attention à ce que vous demandez. La cohérence que je prône est celle du comportement citoyen de la Terre, citoyen de l’humanité. Si vous êtes équitable avec la Terre et que apprenez à la connaître, elle vous le rendra au centuple. Si vous êtes équitable et droit avec vos semblables ils vous le rendront aussi. Mais parfois ces retours ne sont pas visibles, pas aussi évident qu’on les voudrait. On peut passer une vie à comprendre comment le monde fonctionne et même plusieurs ! Quand je parle d’équité avec la Terre je peux donner un exemple qui peut vous paraître farfelu et pourtant… Une des plus grande de pollution domestique vient de nos matières fécales (sans parler des lessives et autres produits toxiques que nous rejetons dans les rivières). Pour tous, il est évident que nous devons aller déféquer dans nos toilettes, en utilisant de l’eau potable pour tirer la chasse, chasse qui emmène ensuite nos excréments dans l’eau (égouts, fosse septique etc.). Nous fonctionnons de cette manière depuis la nuit des temps et bien peu de gens souhaitent remettre en question ce confort. Car il s’agit bien d’un confort, celui de fermer les yeux sur un sujet honteux, qui gêne même les païens. Cependant la nourriture vient de la Terre, les déchets humains devraient retourner à la Terre pour favoriser le compostage naturel qui enrichit et nourrit la Terre et ses petits habitants de l’ombre. Même là, dans ce domaine nous prenons à la Terre sans lui rendre ce qu’on lui doit. Il arrivera bien un jour où cette Terre ne nous nourrira plus, pas pour nous punir, cela ne fonctionne pas comme ça. Mais simplement en conséquence…et là encore, bien peu de gens feront le lien entre cette affreuse conséquence et nos comportements de ce type. Heureusement on commence à s’intéresser aux toilettes sèches avec compost à la campagne où aux système de toilettes à installer en appartement qui n’utilisent pas d’eau (mais attention ! ils utilisent de l’électricité !). Quand je parle d’équité avec ses semblables je parle d’humanité simple et là encore ces comportement sont mis en marge et dérangent. Dès qu’on essaie de ne pas mentir, de prévenir, de respecter sa parole : on montre à l’autre ses défauts qui, s’il ne les accepte pas, va préférer se bercer d’illusion et partir vers ceux qui ne sont pas plus cohérents que lui. C’est un comportement humain, certes mais qui ne cadre pas avec l’exigence personnelle que j’ai. Etre honnête envers soi-même et avec les autres c’est l’être tout le temps partout, dans votre famille, dans votre cercle d’amis, dans votre travail et même si celui-ci requiert des méthodes manipulatrices. Je suis commerçante à la base et jamais je ne me suis trahie en conseillant ou en vendant à un client. Aucun métier ne doit vous obliger à devenir ce que vous n’êtes pas. Je ne dis pas que mon comportement est parfait loin de là, j’ai de nombreux défauts comme vous ;o), mais j’essaie, et je ne suis pas complaisante envers moi-même. Cette exigence est très importante pour toute personne souhaitant pratiquer la magie liée à la spiritualité et elle est pourtant rarissime, parce que plus difficile à obtenir qu’une jolie cape, ou une saie (qui d’ailleurs ne fait pas le Druide ;oD ). V Le Végétarisme Mais que vient faire le végétarisme la-dedans pensez-vous ? Est-ce nécessaire pour être magicien ? Non mais… J’ai connu de nombreux païens pro-chasse, viandards etc. J’aime moi-même énormément la viande que je mangeais crue habituée à en manger de la bonne, mon papa ayant été boucher. Un jour, par une expérience spirituelle, lors d’un voyage chamanique, j’ai compris qu’il me fallait arrêter de manger les animaux. Requête bien impossible à ignorer pour moi. J’ai décidé d’être végétarienne sans aucune préparation. Je me suis alors renseignée sur cette population, sur la viande, sur les besoins en protéines et acides aminés, sur les raisons qui motivaient les végétariens et végétaliens. Dès ce moment, j’ai découvert un autre monde, je me suis sentie coupable et pas seulement envers les animaux. D’autres l’ont expliqué mieux que moi aussi je vais faire court mais avec quelques chiffres vous comprendrez : · Les protéines d’un steak de 200g sont suffisantes pour combler le besoin de 30 personnes · L’eau manque et pourtant il faut 20 000 litres d’eau pour produire un kilo de viande et seulement 48 litres pour un litre de céréales. 70 % de la consommation d’eau potable est consacrée soit directement à l’élevage soit aux cultures des grains destinés aux animaux d’élevage. · Les rejets d’élevages causent énormément de pollution : Rivières, nappes phréatiques, sources (tant déifiées par nos ancêtres). · Poissons : de nombreuses espèces sont menacées à cause de la sur-pêche. · La déforestation ! Ces vingt dernières années, 80 % des forêts vierges du Costa Rica ont disparu pour laisser place à l’élevage bovins des grands du Fast Food. L’Amazonie perd chaque année environ 5 millions d’hectares défrichés pour des pâturages écologiques inadaptés aux sols tropicaux et qui ne durent guère plus de 8 ans. · Le tiers-monde s’appauvrit en produisant du bétail pour l’exportation ou en cultivant des aliments qui serviront à nourrir des animaux de boucherie des pays riches. En mangeant de la viande nous sommes directement responsable de leur pauvreté. · Nous maltraitons les animaux de boucherie, volaille etc. d’une manière terriblement cruelle. Et j’en passe… Comment peut-on être païen et cautionner cela en fermant les yeux ? Les anciens n’étaient certes pas végétarien et appréciaient un bon sanglier mais comment réagirait un Druide antique en étant témoin de notre irrespect et de notre débauche ? Ils respectaient leurs animaux et dialoguaient certainement avec leurs Esprits, nous en sommes loin. Si être un païen moderne c’est composer avec la modernité, c’est aussi composer avec les comportements de nos semblables et essayer de rétablir l’équilibre, comme tout bon magicien. En somme pour moi être végétarien c’est dire non, je ne veux pas cautionner les excès de notre monde et l’hypocrisie ambiante. Cela fait partie de la cohérence dont je parlais. Mais à chacun de choisir ses chevaux de bataille et comme toujours on ne peut pas changer tout, d’un coup. Si vous tenez à manger de la viande, peut-être pourriez-vous réduire votre consommation, cela ne sera pas mauvais pour votre santé au contraire et choisir de la viande BIO, au moins vous ne cautionnerez pas la grande distribution qui maltraite sols et animaux. Pour le poisson préférez celui péché en haute-mer que l’on vend en magasin bio mais bon cela ne sera jamais parfait tant il est difficile de savoir ce qu’on mange lorsqu’il s’agit de la mer… Et pourquoi le végétarisme et la magie ? Parce qu’il m’est venu par magie aussi, la magie n’est pas toujours comme on se l’imagine… VI Les rituels réguliersIl est bon d’avoir quelques rituels auxquels vous êtes habitués, des gestes, des mots qui coulent naturellement sans que vous ayez besoin de réfléchir et sans que vous vous laissiez trop aller à la poésie impromptue, on finit par s’écouter parler… Mes rituels se passent toujours en extérieur, à vous de transposer dans votre temple chez vous ou la situation qui vous correspond. Cela fonctionnera certainement aussi bien si vous vous y mettez sincèrement. Voici un rituel simple type qui sert de « patron » à nombre de mes rituels. 1 Mise en place 2 Ouverture 3 Salut à l’Esprit du lieu qui nous accueille 4 Chant, tambour, mise à l’Unisson avec la Terre 5 Appel aux Esprits : sons et gestes 6 Appel des Dieux 7 Enoncer l’intention et lancer le charme 8 Remercier et partir Arrivée au Temple, entrer par l’Ouest (c’est assez traditionnel) puis saluer les Déités sur l’autel qui est à l’Est. Remplir le bol d’eau (je vais à la Source un peu plus loin), prendre de la Terre du Temple pour l’autre bol, allumer la bougie et allumer de l’encens sous la forme que vous voulez, un mélange préparé au préalable (par vous-même et pas par une boutique) est plus approprié. S’asseoir ensuite sur une pierre, ou par terre directement et se mettre à l’écoute du lieu. Ecouter simplement quelques minutes, les oiseaux, le vent, les feuilles etc. si vous êtes à l’intérieur recréez par visualisation un endroit naturel, un bosquet, une clairière ou tout autre endroit qui vous semble approprié. S’ouvrir. D’aucuns ouvriront leurs chakras, personnellement, je détaille moins : Mettre sa conscience dans son ventre s’y installer comme si le mental n’existait plus, sentir la connexion avec la Terre (l’ancrage et recentrage sur soi peut-être aussi un bon départ, voir page à ce sujet). Ouvrez alors votre ventre en quelque sorte, ayez l’impression que votre Aura s’étend et s’agrandit tellement que vous faites partie de tout ce qui vous entoure. Acceptez ce que vous sentez arriver vers vous (sauf si ça vous met mal à l’aise, dans ce cas ne vous inquiétez pas le corps a des protections naturelles et vous vous refermerez sans doute assez vite). Si vous êtes plusieurs, vous pouvez vous tenir la main ensemble et vous ouvrir les uns aux autres, ainsi qu’à l’environnement, vous pourrez ainsi partager vos impressions. C’est un commencement très important pour tout rituel de quelque nature qu’il soit. Le ralentissement de vos pensées, le fait de focaliser votre attention sur un endroit particulier du corps (le Hara), vous permet de rentrer dans un état préalable à la méditation indispensable pour ressentir les Esprits, Dieux, etc. C’est un passage obligé. Votre cerveau rentre alors en ondes alpha et se prépare à faire travailler le cerveau droit du ressenti et des émotions, le cerveau de la magie. Saluez l’Esprit du lieu et écoutez ce qu’il a à vous dire… Ensuite je chante une petite chanson simple souvent avec des sons qui s’accordent bien ensemble, ou les trois Awens druidique, qui permettent un excellent travail de la voix et de la concentration du son dans un endroit spécifique du corps. Dans un premier temps, essayez de chanter en sentant la résonance dans le Hara, vous pourrez ensuite la déplacer ou vous voudrez. C’est un long exercice surtout si vous n’avez pas l’habitude d’être conscient de votre chant mais là encore c’est un excellent commencement de rituel pour se mettre au diapason de la Terre. Vous pouvez aussi prendre un tambour chamanique et battre du tambour en chantonnant ce qui vient. Le mieux étant de savoir faire les deux pour savoir interchanger. Vient ensuite l’appel aux esprits : J’ai essayé de nombreuses méthodes mais celles que je lisais dans les livres m’ont profondément frustrées et m’ont semblées inappropriées à ma pratique. L’appel des Esprits n’étant pas une formalité mais presque le plus important, je préfère y passer du temps et en faire une des activités principales du rituel. Les Esprits des quatre directions sont des Forces gigantesques, pour lesquelles nous ne sommes pas grand chose à dire vrai ;o). Mais lorsqu’elles sont là, on les sent vraiment. Et elles ne viennent pas avec un appel complexe où on cherche ses mots, selon mon expérience. Les seuls moments de ma vie où je les ai sentis : pendant les rituels chamaniques, et pendant mes rituels solitaires. Il ne faut pas se tromper nous n’appelons pas là les Fées, les Lutins et autres représentants des 4 éléments. Nous appelons les Gardiens des directions, les Gardiens de la Tour du Est, Sud, Ouest, Nord (dans le sens des aiguilles d’une montre). Il est important de vous tourner vers eux lors de d’appel. Par conséquent j’ai décidé de les appeler comme je crois qu’ils le demandent. D’où l’intérêt d’être ouvert au lieu et au moment (voir début du rituel). Les chamans pensent que les Esprits ne comprennent pas notre langue aussi ils les appellent avec des bruits, sons, chants etc. Le tambour les appelle aussi. Les bruits divers permettent de ne pas avoir peur du ridicule et de sentir le bruitage associé à ce moment et à cet Esprit particulier. On peut ainsi siffler, souffler, grogner, faire AAAAAAAHHH etc. c’est à vous de sentir. La plupart des bruits ne pouvant pas s’écrire, je vous laisse choisir ;o) !. Une fois que l’on sent l’appel « verbal » effectué, on prend un temps pour sentir la présence, et se mettre en harmonie. Ceci permet d’apprendre à faire un appel efficace. Les manifestations sont différentes selon la « réussite » ou non d’un appel. Et cela s’acquiert avec l’expérience. Dans le chamanisme, je m’arrête là mais pour la pratique païenne rituelle régulièrement j’ai essayé de retrouver quelques gestes qui permettent de compléter l’appel. Après avoir « parlé », je tend les bras vers le ciel puis je ramène mes bras vers mon corps en mettant mes coudes contre chaque côté de ma taille, main à plat dans la position d’une personne qui reçoit un paquet ou un drap plié. Je pose ensuite mes bras en croix sur ma poitrine et joint mes mains entre mes deux seins en fermant le point de ma main gauche pour la recouvrir de ma main droite qui l’enveloppe. Pour moi ces gestes trouvés en une seule fois lors d’un appel symbolise tout ce que représente l’appel : Les bras vers le ciel de l’homme/femme qui appelle, les bras en position de réception pour accueillir, les bras sur le cœur pour garder en soi le don des Esprits et leur présence, les mains jointes pour marquer l’humilité et la reconnaissance de notre place dans l’Univers. Vous pouvez les essayer ou mieux trouver les vôtres en pratiquant, c’est très gratifiant de pratiquer selon ses propres ressentis, et cela donne confiance en sa propre capacité de prêtre ou prêtresse. Car qui étaient-ils sinon des personnes qui apprenaient à entrer en contact avec les Dieux et les Esprits ? Comment sont les Esprits aujourd’hui, qui sont-ils, qu’attendent-ils de ceux qui se vouent à leur service ? Peut-être plus que de lire et refaire ce que d’autres pensent juste. La prêtresse n’a d’ordre à recevoir que des Dieux et des Esprits. Si quiconque cherche à vous imposer un culte avec des méthodes spécifiques qu’on ne peut changer, sachez qu’il travaille dans SON système. S’il vous correspond de le suivre faites, sinon ne vous soumettez pas et n’attendez que des Dieux. Soyez autonomes ! Nos sociétés ne transmettent plus de savoir païen et rien n’est règlementé aussi dès que quelqu’un a suivi une quelconque formation il peut se dire druide, chaman, haut prêtre etc. Sachez qu’en 7 ans je n’ai JAMAIS rencontré personne qui se donne un de ses titres et qui en soit digne. La plupart sont des insultes aux titres nommés et je trouve cela très déplacé. En me disant prêtresse j’aime à penser que je sais rester à sa place, une simple place de personne qui voue sa vie à des Dieux, cela n’implique pas d’avoir la sagesse et les compétences d’un druide ou d’un chaman. Si cependant vous les avez, les Dieux et les Esprits sauront les reconnaître, et vos semblables aussi… Appeler les Dieux avec lesquels vous souhaitez travailler ou pour lesquels vous faites ce rituel (poème, chants, sons, danse). Je chante souvent à la Déesse… Puis définir l’intention de votre rituel : remerciement, soin à la Terre, rituel saisonnier, prière, rendre grâce à la Déesse ou aux Dieux divers avec lesquels vous travaillez, charger un objet etc. Pour tout rituel de magie opérative (type guérison, travail, amour etc.), c’est à ce moment qu’il faut opérer. Enoncez clairement ce que vous souhaitez en un petit quatrain qui rime, répétez-le trois fois (c’est ce qu’on appelle lancer le charme). Brûlez les plantes, faites le rituel tel que vous l’avez préparé etc. et pour cela vous pouvez faire comme moi et là encore agir selon l’impulsion du moment ou vous aider d’un petit bouquin de rituel type « Bible des charmes et des enchantements » chez Trédaniel ( je ne vous conseille pas Sperandio). Mobilisez l’énergie si vous le sentez (cône de pouvoir etc.), personnellement j’y mets ma simple volonté, ma concentration et ma détermination et ça marche parfaitement. Je pense que la confiance est un élément essentiel. Quand vous sentirez la protection de la Déesse, elle sera peut-être tellement forte que vous perdrez pied, faites attention cela ne fait pas de vous un demi-Dieu ;o))). Lorsque je sens que le rituel touche à sa fin, en général c’est simple j’en l’impression que le message est parti, que chaque mot ou chaque geste qui serait répété serait une insulte à ceux auquel je m’adresse (du type tu as bien compris hein ?). Je remercie les Esprits, et mes Dieux et je laisse le Temple empreint de la présence de ces Forces merveilleuses. Il devient ainsi un lieu tout à fait magique. Si vous travaillez chez vous je vous déconseille de garder les charges d’énergie si forte dans votre salon, cela risque de devenir tendu ! Aussi je vous conseille pratiquer dans un cercle en le projetant comme on le fait traditionnellement et en le bannissant à la fin du rituel. Cela permet de rendre à votre salon son occupation de base. Je ne projette pas de cercle et je ne congédie pas les Esprits des 4 directions. Le cercle est tangible dans mon temple aussi je n’en voie pas l’utilité, il est toujours là. C’est un Temple à flan de colline, avec un endroit plat délimité par un carré en pierres sèches avec une ouverture à l’Ouest. Chaque mur est orienté sur une direction la colline étant face au Sud. Le cercle est dans le carré. Quant aux Esprits ils sont chez eux, je ne peux pas leur dire, moi Morgane toute petite sur ma planète, je n’ai plus besoin de vous, partez, et j’aime autant qu’ils restent… En outre, sincèrement je ne pense pas qu’ils répondent à nos souhaits de venue et de départ. Imaginez si une fourmi agissait de cette manière avec vous. En ce qui concerne les Dieux c’est pareil voire plus grave encore. Pour la pratique rituelle régulière j’ai mes méthodes dans la tête, je fais mon rituel quelque soit le temps, le froid, quand « on » m’appelle, j’y vais et c’est irrépressible. Et si je n’ai pas de bougie tant pis. Parfois je supprime des passages, c’est en fonction du moment, du but. Parfois je vais juste énoncer un remerciement, une prière, une offrande, ou simplement méditer, ma petite fille aime bien jouer dans le temple, elle prend les petits bols et fait de la dinette avec, quel rapport avec la Terre ! Et pourtant mon rituel se passe toujours exactement comme il se doit. VII Conclusion Je pratique peu la magie opérative parce que je crois que la vie s’installe d’elle-même, parce que j’ai beaucoup de respect pour l’ordre des choses et qu’en fait, en ce qui me concerne, on m’apporte ce que je demande. A force, on apprend plus à faire attention à ce que l’on demande qu’à se concentrer pour obtenir. J’avais lu un jour que plus le magicien en apprenait sur la magie moins il ressentait l’envie de la pratiquer… Dans mes prières je parle de calme, de bonheur, de sérénité pour moi et mon entourage, de paix sur la Terre et d’illumination de l’homme. Non sans lancer quelques défis qui impliquent la souffrance et la force : lorsqu’on demande la sagesse on ne se rend pas toujours compte des « exercices » qu’on va devoir rendre ! La vraie magie se situe dans votre comportement, tout ce qu’on envoie nous revient, lorsqu’on fait ses courses, et lorsqu’on conduit pour partir en vacances. Le grand secret de la magie c’est que la Sacré n’est pas seulement dans la spiritualité, les Dieux, la magie et le cercle, le Sacré est indissociable de tout et nos Ancêtres l’avaient bien compris. J’ai connu un nombre insensé de « sorcières et de sorciers », de druides etc. qui passent tellement de temps à dire du mal de ceux qui ne font pas comme eux, et j’ai bien du recevoir toutes les malédictions cachées de ces gens tant ma manière de voir dérange depuis bientôt 7 ans que je suis cette voie. Ma boutique aussi dérange car j’essaie d’y maintenir mon idéal. Je n’ai qu’une chose à répondre à toutes ses personnes : le Sacré est partout, en vous et même en moi, je souhaite que la Déesse vous le montre et que cesse ces querelles stériles qui ne servent que nos égos. Lorsqu’on se concentre sur les autres on voit moins ses propres incohérences aussi, j’essaie de me concentrer sur moi, cela demande déjà beaucoup de rigueur ;o) ! » Source : Morgane Lafey |